Le livre de Malala Yousafzai interdit

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Les talibans sont contre l’instruction
parce qu’ils pensent que lorsqu’un enfant lit un livre,
apprend l’anglais ou étudie la science, il s’occidentalise.
Mais moi, je dis : « L’instruction, c’est l’instruction.
Nous devons tout apprendre et choisir ensuite quelle voie nous suivons.»
L’instruction n’appartient ni à l’Occident ni à l’Orient,
elle appartient à l’humanité.

Moi, Malala, Malala Yousafzai

Vous avez entendu parler de Malala Yousafzai, cette Pakistanaise de 15 ans qui a reçu le 9 octobre 2012 une balle dans la tête – attaque à laquelle elle a heureusement survécu – envoyée par les talibans qui souhaitaient ainsi la faire taire? C’est qu’elle a osé critiquer le régime des talibans et réclamer le droit à l’éducation après que les talibans aient mis le feu aux écoles pour filles. À la conférence de l’ONU le 12 juillet dernier, elle demande aux différents gouvernements   d’ »assurer une éducation libre et obligatoire à chaque enfant dans le monde. Un enfant, un enseignant, un livre et un stylo peuvent changer le monde ». Devenue en quelque sorte porte-parole internationale contre l’intégrisme, elle a été sélectionée pour le prix Nobel de la paix en 2013, devenant la plus jeune candidate pour ce prix.

En octobre, elle publie le livre Moi, Malala, je lutte pour l’éducation et je résiste aux talibans, avec Christina Lamb, journaliste britannique. Nous apprenons que ce livre vient d’être interdit par le président de l’association des écoles privées pakistanaises, Adeeb Javedani. Le livre sera banni des 40 000 établissements affiliés. Javedani prétend que Malala Yousafzai ne représente pas le Pakistan, mais plutôt l’Occident. Certains croient même que son attentat aurait été organisé par les opposants au régime des talibans pour ébranler la communauté internationale.

La liberté d’expression? Pas pour tous, il faut croire.

LeMonde

LaPresse

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