La fin des éditions Galaade

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La maison d’édition parisienne Galaade qui a été fondée en 2005 se voit forcée de mettre la clé sous la porte. Des difficultés financières sont venues à bout des efforts pourtant déployés par Emmanuelle Collas, la fondatrice des éditions.

Cette maison s’était donné pour mandat de publier des livres qui mêlaient « poétique et politique » pour s’ouvrir sur le monde en offrant plusieurs traductions. Elle se voulait engagée dans les débats contemporains. « Trouver et faire le choix de publier est de l’ordre, à mon sens, de la curiosité, de la rencontre, de la veille, mais aussi et, pour moi, surtout, de l’insoumission nécessaire à la résistance face à la montée des extrémismes de tout acabit », expliquait-elle en entrevue sur le site Libfly. Publiant une quinzaine de livres par année, le catalogue compte quelque 150 titres. 

En 2015, l’auteur turc Hakan Günday avait remporté le prix Médicis étranger avec son roman Encore. Au Québec, ce livre s’était classé parmi les finalistes du Prix des libraires du Québec 2016. C’est Emmanuelle Collas qui a découvert cet auteur en lisant ses œuvres dans sa langue originale. Son ancien métier d’historienne de l’Antiquité a fait qu’elle s’est retrouvée au cœur de fouilles archéologiques en Turquie en tant qu’épigraphe.

Espérons que l’esprit de la maison puisse renaître un de ces jours d’une façon ou d’une autre.

Photo : Emmanuelle Collas, fondatrice et éditrice des éditions Galaade

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