La section canadienne de l’International Board on Books for Young People (IBBY), en français l’Union internationale pour les livres de jeunesse a annoncé que la lauréate de la bourse Frances E. Russell 2018 est Samantha Cutrara. Titulaire d’un PhD. en éducation obtenu à l’Université de York (Toronto), Samantha Cutrara est spécialiste en histoire de l’éducation et des curriculums. Rappelons que l’IBBY est une association internationale à but non lucratif, dont les objectifs principaux sont la promotion, la diffusion, la publication d’œuvres de la littérature jeunesse, ainsi que d’offrir un soutien aux acteurs et chercheurs du domaine.

La personne sélectionnée pour la Bourse Frances E. Russell, du nom d’une contributrice d’IBBY Canada, se voit octroyée 1 000 dollars afin de « susciter et encourager la recherche en littérature pour les jeunes sous toutes ses formes ». Trois personnes formaient le jury cette année : Erin Spring, précédente lauréate pour son doctorat étudiant les réactions des jeunes adultes autochtones à la fiction canadienne contemporaine pour jeunes adultes, Jo-Anne Naslund, bibliothécaire des programmes de formation à l’Université de la Colombie-Britannique, et Deirdre Baker, professeur adjoint à l’Université de Toronto, auteure et critique de livres jeunesse au Toronto Star.

Samantha Cutrara a convaincu le jury avec son analyse critique des romans graphiques ayant pour sujet l’histoire du Canada. Cette bourse va lui permettre d’explorer comment le médium du roman graphique peut proposer de nouveaux récits utilisables dans l’enseignement de l’histoire du Canada, dans la continuité de sa recherche sur les albums illustrés sur l’histoire canadienne et l’exploitation des genres permises par le roman graphique. Samantha Cutrara a également développé des stratégies et des programmes aidant des organismes à enseigner l’histoire d’une façon ludique, innovante et captivante. Depuis l’obtention de son doctorat en 2012, elle est investie à la fois dans les programmes de recherche et les nouvelles pratiques d’apprentissage, mais également dans l’écriture d’un manuscrit intitulé Imagining a new « we » : Canadian History Education for the 21st Century, qu’on pourrait traduire par « Imaginer un nouveau nous : L’enseignement de l’histoire canadienne au 21e siècle. »

 

Crédits illustration : Martha Newbigging

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