Dès le 9 décembre prochain et jusqu’au 13 février, une exposition sur l’histoire de la bande dessinée québécoise se tiendra au Musée international du manga de Kyoto, au Japon. Conçue par le Festival de la bande dessinée francophone de Québec (en collaboration avec le musée japonais et la Délégation générale du Québec à Tokyo), cette exposition se promène depuis quelques temps autour du monde : elle a été créée pour la Fête de la BD à Bruxelles et elle est également passée par la Havane. Mais avoir un telle visibilité auprès du public nippon, c’est certes une belle grande nouvelle pour les créateurs d’ici! Le nom de cette exposition? « Connaissez-vous la bande dessinée du Québec? La BDQ en 25 moments et 7 auteurs ».

En effet, ils seront sept bédéistes à être mis de l’avant. On parle de Zviane, Esbé, Michel Falardeau, Cab, Pascal Girard, Réal Godbout et Philippe Girard. D’ailleurs, Zviane et Réal Godbout seront sur place pour l’inauguration et participeront à différentes activités. « Afin de sélectionner les sept auteurs, j’ai d’abord sélectionné sept éditeurs québécois qui concentrent leurs catalogues sur la BD. (Il y en a d’autres, je sais, mais je n’ai pas pu en ajouter faute d’espace). J’ai regardé avec eux pour sélectionner, chacun, un auteur qui les représente. Il y avait aussi la volonté d’aller vers des choix moins courants. Ça a été assez simple en fait. », explique l’instigateur du projet, Thomas-Louis Côté, directeur général du Festival de la bande dessinée francophone de Québec, lorsqu’on lui demande de quelle façon ces sept bédéistes ont été sélectionnés.

L’exposition est montée de façon à présenter vingt-cinq moments importants de l’évolution de la bande dessinée québécoise, autant en termes de création de personnages, d’auteurs marquants et d’éditeurs impliqués. Ce qui ouvre l’exposition est justement une affiche électorale faite en 1792 et qui représente les premiers balbutiements du neuvième art au Québec. Et l’étendue de ce qui est présentée est vaste, diversifiée et pour tous les goûts. Si on y présente Onésime, L’Agent Jean et Les Nombrils, on y parle aussi de La Pastèque, Pow Pow, Guy Delisle et Michel Rabagliati.

Thomas-Louis Côté précise qu’il aime beaucoup l’idée de présenter l’histoire de la bande dessinée québécoise « dans un pays qui a une si grande tradition en la matière. » Pour lui, cette exposition est une opportunité de visibilité, « une première porte qui s’ouvre » dit-il. « L’impact viendra des liens qui pourront être tissés là-bas et qui permettront de développer d’autres projets pour promouvoir notre 9eart. Aussi, j’espère que ces futurs opportunités donneront la chance à des éditeurs de faire du démarchage avec des partenaires là-bas. » Des partenariats de résidences ou de publications pourraient, notamment, en découler. 

Le musée international du manga de Kyōto est la première institution du genre dans tout le Japon. Dédié à l’art du manga et à sa publication, il contient plus de 300 000 documents, incluant des magazines d’époque comme des œuvres modernes, du Japon comme d’ailleurs. 

Notez que l’exposition sera également présentée au Musée du manga à Kitakyushu, toujours au Japon, du 23 décembre 2017 au 20 janvier 2018, dans le cadre du Festival international du manga.

Rappelons que Thomas-Louis Côté et le Festival de la BD francophone de Québec ont récemment reçu, dans le cadre des Prix d’excellence des arts et de la culture, le Prix de L’Institut canadien. Le jury avait alors souligné l’impact indéniable de cet organisme sur le dynamisme du milieu de la bande dessinée à Québec comme au Québec, ainsi que la passion et le dévouement de son directeur général. 

Crédit photo : Vincent Champoux

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