Peu avant le congé de Pâques, le ministre des Finances, M. Carlos Leitao, a déposé le budget prévisionnel des cinq prochaines années. Si tous les domaines sont gagnants dans cet exercice, c’est surtout le secteur de la culture qui connaît la plus forte croissance avec une hausse de 11% – du jamais vu en vingt ans. S’il peut être tentant de célébrer joyeusement cette nouvelle, des plus nécessaires dans un département qui souffre, l’Union des écrivaines et écrivains québécois (UNEQ), reste modérée.

Si elle se félicite de cette hausse, ainsi que des 509 millions de dollars débloqués et répartis sur cinq ans pour mettre en œuvre la politique culturelle dans la province, l’UNEQ attend surtout le dépôt du plan d’action de la politique culturelle avant de se réjouir pleinement – ou non. En effet, ce plan permettra d’apporter plus de clarté sur la gestion du budget et son impact sur les acteurs culturels, particulièrement les écrivaines et écrivains.

Outre cette incertitude sur la répartition des sommes annoncées, la coalition « La Culture, le cœur du Québec », dont l’Union des écrivaines et écrivains québécois fait partie, note que les sommes proposées restent en deçà de leurs recommandations. Elle réclame effectivement que 2% du budget total soit alloué à la culture, pratique courante dans la plupart des pays de l’OCDE.

Une dernière interrogation, qui traverse certes les institutions culturelles mais qui s’étend à tous les domaines, demeure : ces augmentations de budget signent-elles la fin d’une politique d’austérité ou ne font-elles que s’adapter au calendrier électoral?

Publicité