L’arrivée de Trump : le milieu littéraire ne reste pas de marbre

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L’arrivée de Trump à la tête des États-Unis en ce 20 janvier 2017 ne laisse personne indifférent, et le milieu littéraire n’y fait pas exception. D’ailleurs, ce dernier prend plutôt des airs de contestation vis-à-vis le milliardaire élu. Petit retour sur la vague orange américaine et son effet sur le milieu du livre, en six points…

1) Le 15 décembre 2015, un ouvrage en anglais est paru chez Harper Collins, recensant les « perles » ironiques que Trump a déclamé durant plus de trente ans de discours officiels, de tweets ou d’entrevues. Le tout, colligé par le journaliste Hart Seely, se présente sous forme de recueil de poèmes sous le titre Bard of the Deal. The Poetry of Donald Trump. Un exemple?

“I was attacked viciously
By those women,
Of course, it’s very hard for them
To attack me on looks,
Because I’m so good looking.
But I was attacked very viciously
By those women.
–August 9, 2015, NBC’s Meet the Press”

En français, il est possible de lire les « trumperies » du nouveau président dans Les Trumperies : le meilleur du pire de Donald Trump. Sarcasmes au menu!

2) Le 15 janvier dernier, c’est plus de 2000 artistes, auteurs et lecteurs qui se sont unis lors d’une marche qui débuta à la bibliothèque publique de New York pour se terminer à la Trump Tower, le tout avec l’objectif de sensibiliser l’opinion publique sur les questions de liberté d’expression ainsi que la liberté de la presse. Ce mouvement, qui a été initié par le poète Erin Belieu et qui fut nommé « Writers Resist », a été soutenu par le PEN America.

3) Les rumeurs veulent que, avant l’élection de Trump, plusieurs auteurs aient énoncé sur Twitter leur désir de déménager si l’homme était élu. Si rien ne confirme que ces auteurs américains ont passé la frontière pour s’établir au Canada, on peut souligner ceux qui en avaient manifesté l’intérêt. Du lot, on note Stephen King, qui a écrit : « Cela me terrifie à mort. Au point où je considère déménager au Canada, ce qui est tout près du Maine », Harlan Coben avec son « Qu’avons-nous fait? » et Lena Dunham, grande partisane de Clinton, qui a dit : « Je sais que bien des gens ont menacé de le faire, mais je le ferai réellement. ». Dunham a ensuite précisé connaître un endroit charmant à Vancouver, d’où elle pourrait travailler. L’auteur jeunesse John Green s’était également manifesté.

4) Marvel, qui aime bien reprendre les représentants politiques pour en faire les protagonistes de ses comics (rappelons-nous de Justin Trudeau, en héros qui boxe sur la couverture de Civil War II : Choosing Sides, édition limitée, en août 2016), pastiche cette fois Donald Trump. Ce dernier incarnera un super-vilain dans Spider-Gwen Annual #1, une histoire se déroulant dans un monde parallèle.

5) Déjà de nombreux livres en français sur le personnage atypique élu sont disponibles. Pour en voir la liste complète, c’est par ici.

6) Martine Desjardins l’affirmait plus tôt cette année dans L’actualité : si Trump a souvent « affirmé que son livre préféré était la Bible, [..] il a changé d’avis quand on a commencé à lui demander d’en citer son verset préféré ». Le hic, ce n’est pas que Trump ne puisse déclamer par cœur la Bible, mais plutôt qu’il n’aime pas lire, prétextant ne pas avoir le temps. Pourtant, plusieurs de ses prédécesseurs trouvaient à grabiller ici et là plusieurs minutes afin de plonger dans livres et journaux : Obama, Clinton, Carter, Nixon, Bush père et Lincoln notamment.

 

 

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