L’affaire Bukowski

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Personnage en soi, l’écrivain Charles Bukowski, le « mauvais garçon » des lettres américaines (il est en fait né en Allemagne mais ses parents déménagent à Los Angeles lorsque Charles n’a que deux ans), n’a pas cessé de se compromettre dans ses écrits tous plus ou moins autobiographiques aux noms pour le moins évocateurs. D’abord, après bien des errances, il écrit son premier livre à 40 ans, un recueil de poèmes intitulé Flower, Fist and Bestial Wail (Fleur, Poing et Gémissement Bestial). Suivront, dans le désordre, Journal d’un vieux dégueulasse, Souvenirs d’un pas grand-chose, L’amour est un chien de l’enfer, Avec les damnés.

Il est désormais possible de consulter des documents de Bukowski en se rendant sur le site Bukowski.net. Y a été mis en ligne des lettres, des poèmes, des photos et des peintures – parce que Bukowski aimait aussi agrémenter ses histoires de croquis un brin suggestifs.

On peut également y voir des archives officielles du FBI prouvant qu’il était fiché, entre autres pour ses chroniques dans l’Open City, un journal dédié à la culture de l’underground. Ces chroniques seront rassemblées plus tard sous le titre Journal d’un vieux dégueulasse. Avec des phrases comme  « Une balle a plus de pouvoir qu’un million de bulletins de vote » ou « C’est la société qui rend fous les hommes (et les femmes) » et encore « Il y a des tas de choses que j’aimerais faire. Comme, avant toute chose, ne plus me farcir de candidats à la présidence aussi nuls », le FBI y voyait là matière à inspection…

Source : ActuaLitté

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