Jane, le renard et moi au New York Times

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Un autre tour de force pour la bande dessinée Jane, le renard et moi des Québécoises Fanny Britt (texte) et Isabelle Arsenault (illustrations). La version anglaise de ce livre figure sur la liste annuelle des 10 meilleurs livres illustrés de 2013 du New York Times. Si l’on se fie à la liste des récompenses publiée sur le site de La Pastèque, cet album n’a pas moins de 11 prix et nominations prestigieuses à son actif.

Mais qu’est-ce qui fait le succès de Jane, le renard et moi? Il y a les images en noir et blanc qui s’ajustent parfaitement à la tristesse de la jeune fille, et qui soudainement prennent des couleurs vives et poétiques quand on se retrouve dans l’univers du roman dans lequel se réfugie Hélène, l’héroïne. Il y a aussi un texte sensible issu d’une part propre de Fanny Britt, l’auteure, qui racontait au Libraire en décembre 2012, quand le livre n’en était encore qu’au début de son aventure : « C’est une histoire que je porte depuis vingt-cinq ans, en bonne partie fondée sur une période de solitude sociale que j’ai vécue à l’école. (…) Mon roman raconte l’histoire d’un dur apprentissage, de trouver sa voix, une force, un courage. L’héroïne, comme moi, le trouve dans la littérature, qui m’a aidée à me projeter dans le grand. » Mais les raisons du succès que récolte ce livre vient aussi de ce qu’il questionne nos complexes, notre rapport à l’image et à l’apparence, à l’estime de soi, incessantes ritournelles qu’il nous fait du bien de pouvoir partager. L’album devient le reflet de son sujet, à savoir un livre qui agit comme ami, comme refuge.

Porté par la bonne étoile et par deux artistes de grand talent, Jane, le renard et moi, destiné à la jeunesse mais évocateur pour tous, rejoint une part intime de chacun d’entre nous.

EntrevueLeLibraire

LeDevoir

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