Gros-Câlin : ouverture des rideaux !

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Lorsqu’on a besoin d’étreinte pour être comblé dans ses lacunes,
autour des épaules surtout, et dans le creux des reins,
et que vous prenez trop conscience des deux bras qui vous manquent,
un python de deux mètres vingt fait merveille.
Gros-Câlin est capable de m’étreindre ainsi pendant des heures et des heures.

Gros-Câlin, Romain Gary alias Émile Ajar

Gros-Câlin est le premier livre que Romain Gary écrivit sous le nom d’Émile Ajar. C’était en 1974. Gary avait déjà obtenu le prix Goncourt pour Les racines du ciel (1956) et allait en recevoir un autre puisqu’en 1975 il publia son célèbre roman La vie devant soi.

Le comédien Pascal Contamine a adapté Gros-Câlin en pièce de théâtre qu’il présente ces jours-ci à Québec dans le cadre du Festival Québec en toutes lettres qui cette année a pris pour thème «Doubles et pseudos». Parfait pour présenter une œuvre de Gary qui est sûrement l’un des plus grands floueurs à ce jour.

Le thème principal de la pièce est l’isolement et les dérives qui en découlent. «Avec son humour décapant et imagé, l’auteur présente ces pathologies, ces névroses qui naissent du difficile rapport aux autres et à la solitude», précise Contamine en entrevue au journal Voir. «En fait, ça parle de survie affective», dit encore Pascal Contamine dans l’entrevue qu’il s’accorde à lui-même. C’est que Contamine, en plus d’être l’adaptateur, est aussi l’interprète de ce monologue, en plus d’y signer la mise en scène. Plusieurs identités pour un seul homme, le thème s’y prête bien.

«Quand il écrit sous le pseudonyme d’Émile Ajar, je suis particulièrement admiratif de sa gymnastique langagière intellectuelle.» Tendresse et humour sont les caractéristiques aimées de l’écriture de Romain Gary par l’acteur qui s’apprête à monter sur les planches du théâtre Premier Acte. (À noter que la soirée de la première affiche complet.)

Les 9, 10 et 11 octobre 2014 à 21h au théâtre Premier Acte

Québec en toutes lettres

Voir

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