Fin de l’obligation de la mention bilingue pour l’aide fédérale accordée

1
Publicité

En avril 2015, on entendait les éditeurs grogner. La cause? Une nouvelle directive ministérielle canadienne, alors mise en place par le gouvernement de Stephen Harper, exigeait que la mention de soutien financier fédéral soit inscrite, dans les livres subventionnés, dans les deux langues (par exemple, nous retrouvions ainsi  Financé par le gouvernement du Canada| Funded by the government of Canada).  Cette directive touchait également les éditeurs anglophones, qui devaient pour leur part ajouter en français ladite mention.

Au Québec, comme l’aide fédérale ne s’applique pas aux éditeurs qui publient des œuvres d’auteurs d’ici, c’est principalement les éditeurs qui traduisent des ouvrages qui étaient touchés par cette nouvelle directive. À Patrimoine canadien, on avait alors expliqué que cela découlait d’une volonté de normaliser la reconnaissance des ententes de financement, d’un océan à l’autre. Et ceux qui ne s’y pliaient pas se sont fait rapidement avertir, nous assure une maison d’édition québécoise. 

Le ministère du Patrimoine canadien, avec l’arrivée de Justin Trudeau à la tête du gouvernement et de Mélanie Joly comme nouvelle ministre du Patrimoine, a cependant récemment revu sa réglementation concernant l’aide financière accordée : voilà que cette mention bilingue n’est plus obligatoire.

Victor-Lévy Beaulieu, grand défenseur de la langue française au Québec, s’exprimait ainsi à Radio-Canada : « On vit au Québec et la langue c’est ce qui constitue notre identité. Tous les jours, c’est un combat parce qu’on est une minorité dans un monde anglo-saxon« . Éditeur à la maison d’édition Trois-Pistoles, il avait refusé pour sa part d’inscrire la mention bilingue (voir son entrevue ici), ce qui lui avait valu de devoir remercier temporairement deux employés, lesquels – dit-il – devraient être de retour d’ici quelques semaines.

 

 

Publicité