Entente recherchée pour un accès légal aux livres numériques dans les écoles

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On le sait, la technologie avance à très grande vitesse, obligeant le monde professionnel à réorganiser ses structures et sa façon de faire. L’exemple des livres numériques illustre bien que le virtuel devance les impératifs du réel.

Alors qu’il y a trois ans nous avons vu arriver les tableaux interactifs numérisés dans les écoles, aucune loi ou entente venant protéger le livre n’a encore été adoptée. Monsieur Dominique Lemieux, directeur général des Librairies indépendantes du Québec, explique au journal Le Devoir : «Ça fait au moins deux ans qu’on reçoit plusieurs appels par semaine d’enseignants et d’écoles qui ne savent pas quoi faire. On leur disait d’attendre, que quelque chose allait se mettre sur pied, mais il n’y avait pas de volonté politique. »

Les achats de livres sont souvent faits par l’enseignant de manière personnelle, pour ensuite être diffusés dans la classe. Ce moyen, dont l’illégalité est fréquemment ignorée du professeur même, démontre de façon évidente le manque de balises autour du sujet. D’autres magasinent leurs livres sur le site américain OverDrive, comme c’est le cas, rapporté par Katherine Fafard de l’ALQ, d’une bibliothécaire qui a un budget de 12 000$  pour l’achat de livres numériques à utiliser d’ici le 30 juin. « Les écoles sont prises de court, car elles n’ont pas d’options concrètes pour avoir un accès légal au livre et se tournent vers OverDrive avec de l’argent public », poursuit Dominique Lemieux.

Pour l’instant, on peut s’entendre sur l’achat de livres numériques avec le site québécois Les libraires mais chaque bouquin doit être traité individuellement, ce qui rend la tâche impossible pour une école qui souhaite numériser des milliers de livres.

Bien que les fonctionnaires du ministère de l’Éducation, du Loisir, et du Sport «disent qu’ils font “ monter ” le dossier», pour le moment tout est encore dans le flou pendant que des milliers de dollars s’envolent vers d’autres contrées dans un contexte où les librairies ont déjà peine à rester la tête hors de l’eau.

Sources :

Le Devoir

Photo via PRTICE

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