Deux librairies ferment leurs portes dans la capitale

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En quelques mois, La Boutique du livre, Globe-Trotter, La Campaniloise, la Librairie Générale Française et Phylactère. Puis maintenant, coup sur coup, la Librairie du Nouveau Monde dans le Vieux-Port de Québec et la Bouquinerie de Cartier dans le secteur Montcalm. Les sacrifices se poursuivent sur l’autel de l’impitoyable loi du marché.

«Mais mon métier n’existe plus, alors à quoi bon ? », lance Jérôme Leclerc, propriétaire de la Librairie du Nouveau Monde à David Desjardins du Devoir. Sans prendre des airs de tragédien et faire grincer les violons, il est peut-être bien de se la poser une bonne fois pour toutes la question, même si elle fait mal : la librairie est-elle encore utile ? Après tout, propose Desjardins, « nous n’avons plus le temps d’aller discuter avec le libraire, de partager nos amours de lecture, nos goûts. […] l’idée de la culture s’est fondue dans une obligation de divertissement, un besoin impérieux d’émotions instantanées, de bombardements d’amour, de haine, de stress, d’action. »

D’une façon plus prosaïque, Monsieur Jacques Boutin de la Bouquinerie exprime à Matthieu Boivin du Soleil : « Les charges économiques sont beaucoup trop élevées présentement dans le milieu en fonction des revenus possibles ». On a beau avoir la vocation, parfois elle ne suffit pas.

Avec l’explosion des marchés et l’avènement de l’ère numérique, la librairie est à repenser. Et les libraires et les éditeurs sont lucides et vaillants. Ils cherchent des solutions pour continuer de servir la cause du livre qu’ils croient, eux, et peut-être plus que jamais voyant qu’on la délaisse, encore utile. Une autre fois, le prix unique du livre sur les nouveautés semble un des moyens efficace qui, s’il n’éliminait peut-être pas complètement les problèmes, en réduirait au moins l’étendue.

Sources:

Le Devoir

La Presse

Nos livres à juste prix

Sauvons les livres

Photo via Wikimapia

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