Il est temps de faire pause. Que ce soit sur Netflix, dans la vie professionnelle, dans les activités chronophages. L’été est bientôt là, la chaleur va rapidement être omniprésente, et les cocktails sur la terrasse avec des amis vont devenir obligatoires. Mais l’été, c’est aussi l’occasion de faire une pause aux multiples tâches qui sollicitent simultanément votre cerveau, et d’appuyer sur lecture. Que vous soyez un petit ou grand lecteur, nous vous avons préparé un défi estival gourmand.

21 défis vous attendent, 21 occasions de partir en voyage, au sens propre comme au sens figuré. Chacun s’accompagne de suggestions de lecture imaginées par vos libraires.

 

 

Brins d’éternité : projection dans l’imaginaire

Brins d’éternité se consacre aux littératures de l’imaginaire, soit à la science-fiction, au fantastique et à la fantasy. Si les littératures de genre ont longtemps été victimes de préjugés, reléguées au statut de littérature de second ordre, elles acquièrent de plus en plus d’estime. La qualité des auteurs et le travail de représentation fait par les éditeurs ou par l’entremise d’un espace ponctuel tel Brins d’éternité participent au redressement de la réputation de ceux et celles qui osent le genre. Ne reste au public qu’à faire preuve d’audace et à tenter l’expérience de l’imaginaire, la revue étant le modèle idéal pour l’apprivoiser, et ensuite, l’approfondir. Vitrine de diffusion dynamique, cette publication n’hésite pas à proposer des recrues prometteuses comme de vieux routiers, et elle privilégie la nouvelle narrative en prose inédite, illustrée par des dessinateurs, ainsi que la bande dessinée. Des critiques, des chroniques et des articles s’ajoutent aux textes de création. [I. B.]

Contre-Jour : endosser la marge

Le titre annonce les couleurs d’entrée de jeu : Contre-jour aime la marge, la brandit, la réclame, l’endosse. « Contre-jour est une revue centrée sur l’essai littéraire, non pas l’étude savante ou l’analyse universitaire, mais l’essai littéraire entendu dans la grande tradition québécoise d’une parole libre et sans jargon, amorcée avec Arthur Buies, en passant par Pierre Vadeboncœur et Yvon Rivard (deux modèles de la revue), jusqu’aux essayistes plus récents », explique Étienne Beaulieu, l’un des fondateurs. À partir d’un thème principal, parfois l’œuvre d’un auteur, parfois un sujet circonscrit qui appelle néanmoins des réponses protéiformes, Contre-jour se définit probablement par son ouverture d’esprit, cette pensée qui prend le large afin de mieux approcher la nature du propos. Nouvelles, poèmes, essais, notes de lecture façonnent le corps de cet objet littéraire qui renverse avec allégresse les lieux communs. [I. B.]

Estuaire : poétiquement vôtre

Plus vieille revue francophone du pays à se consacrer à la poésie, Estuaire roule toujours sa bosse sans toutefois omettre de se renouveler. En 2015, elle changeait d’ailleurs d’aspect en adoptant un format plus « à la page » et un graphisme plus « de son temps ». Toute la place, ou presque, est laissée aux poèmes, car à part quelques feuilles réservées à la critique ou à un entretien par-ci par-là, elle fait défiler une à la suite de l’autre les propositions d’auteurs actifs dans la littérature contemporaine québécoise et qui ont choisi le poème comme moyen d’exploration du monde. Soumis à un thème défini à l’avance, les poètes s’en servent pour mieux se commettre devant le lecteur avide de paroles poétiques signifiantes. [I. B.]

Lettres québécoises : critique + littérature

Pour son 40e anniversaire, Lettres québécoises offre une facture visuelle revampée et épurée. Le magazine se consacre aux auteurs québécois et à leurs œuvres. En plus de vivants portraits, rencontres et réflexions de penseurs d’ici sur le milieu du livre et ses acteurs, LQ présente un cahier critique étoffé, dans lequel plus de 30 ouvrages récemment publiés sont analysés. Chaque parution fait place à une nouvelle, une lecture illustrée et des poèmes inédits, sans compter le retour de la bande dessinée JeunauteurLQ donne aux auteurs, créateurs québécois et commentateurs un espace de critique, de réflexion et d’expression de qualité. [Sodep]

Moebius : prise de parole pour tous les genres

Polymorphe, Moebius alterne dans ses pages entre prose et poésie et adhère à tous les genres. Chez elle, c’est une citation tirée d’une œuvre littéraire qui fait figure de thème. En plus des textes de création tous azimuts, elle accueille annuellement un écrivain et un artiste en résidence et invite un auteur à rendre hommage à un pair en usant de l’art épistolaire. Dernièrement, elle amorçait une nouvelle rubrique qui remet à la surface un texte de fond paru dans la revue il y a quelques années. En février 2017, une équipe toute neuve prenait la barre de la revue, poursuivant sa quête de réinvention par les mots. [I. B.]

Le Sabord : arts visuels et création littéraire

Le Sabord est une revue hybride de création littéraire et visuelle (principalement poésie et art contemporain). Elle se distingue par son avant-gardisme ainsi que par sa qualité maintes fois saluée et récompensée. Publié à Trois-Rivières depuis 1983, trois fois par année, ce magazine de facture exceptionnelle réunit des écrivains francophones et des artistes de partout à travers le monde autour d’un thème choisi. [Sodep]

Solaris : vers d’autres dimensions

Plus vieille revue de littérature fantastique et de science-fiction en français, Solaris est incontournable pour tout amateur ou professionnel du genre. Bien que la création soit au cœur de son mandat, on peut y trouver plusieurs informations sur le sujet et y lire des critiques et des entrevues. Elle organise le concours Solaris pour déterminer la meilleure nouvelle et, depuis 2016, propose le prix Joël-Champetier, qui couronne un auteur francophone à l’international. À travers les années, elle a su conserver sa curiosité et sa vivacité, cultivant son exploration libre de la matière écrite imaginée. Elle est publiée par l’éditeur Alire. [I. B.]

XYZ : prose en forme brève

XYZ, ou dans son appellation complète XYZ : La revue de la nouvelle, consacre l’entièreté de sa publication à ce genre, la forme brève se prêtant admirablement aux paramètres d’une revue. Elle propose aussi un thème en guise de point de départ, tout en réservant quelques feuilles aux thèmes libres. Elle privilégie les auteurs québécois, mais laisse tout de même un espace à un écrivain hors frontières. Chaque année, elle lance un concours de nouvelles avec promesse de parution au gagnant. Sans jeu de mots, XYZ est un terreau fertile de bonnes nouvelles pour tout auteur ou lecteur animé par un processus novateur d’écriture de la prose. [I. B.]

Zinc : idées nouvelles et indépendance

La revue Zinc s’affiche comme « un laboratoire pour la littérature de demain »; elle souhaite donc s’affranchir de ses prédécesseurs tout en leur vouant sa reconnaissance. Parlant d’art, de lettres et de culture à travers la fiction, l’essai, l’illustration, Zinc propose un thème à chacun de ses numéros comme un heureux prétexte à imaginer, à décloisonner, à débattre et, pourquoi pas, à faire irradier ces lignes de conduite au plus grand nombre. Elle a été fondée par l’éditrice de la maison Marchand de feuilles, qui la dirige. [I. B.]

Revue Les libraires : La voix des indépendantes

Impossible qu’on vous parle de revues sans que nous n’abordions la revue Les libraires, éditée par la coopérative des librairies indépendantes du Québec. Ce bimestriel gratuit, publié six fois par année, propose à chacune de ses éditions des centaines de suggestions de lectures, accompagnées de commentaires passionnés des libraires. Un dossier thématique, plusieurs entrevues avec des auteurs d’ici et d’ailleurs ainsi que plusieurs chroniques tenues par des rédacteurs chevronnés sont au rendez-vous à chaque édition. En phase avec l’actualité littéraire, cette revue est l’outil idéal pour vous tenir informé sur les nouveautés qui se retrouvent en librairie. Créée en 1998 à Québec, Les libraires célèbre cette années ses 20 ans d’existence. 

 

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