Le roman a été couronné du Prix littéraire des collégiens et figure parmi les vingt-cinq livres les plus commentés sur quialu, notre plateforme de partage de lectures, en 2019. Ce qu’on respire sur Tatouine de Jean-Christophe Réhel a donc déjà fait couler beaucoup d’encre et risque d’encore faire parler de lui dans les prochains mois puisqu’il sera adapté au cinéma par le réalisateur Ian Lagarde (All You Can Eat Bouddha) qui en signera aussi le scénario. C’est la productrice Gabrielle Tougas-Fréchette de Voyelles Films qui a eu l’idée et l’envie de mettre en images le roman de Réhel. Quand elle a approché l’auteur et son éditeur Julien Del Busso, elle croyait que c’était presque peine perdue, pensant que quelqu’un avait sûrement déjà demandé les droits de l’œuvre. Elle fut agréablement surprise de constater que son projet allait pouvoir aller de l’avant. « Ce roman est tout ce qui nous ressemble, il est audacieux, sensible et foutrement bien écrit. C’est un immense poème et on adore ça, nous, les films-poèmes », confiait la productrice au journal La Presse.

Ce qu’on respire sur Tatouine est le premier roman de Jean-Christophe Réhel. Il publie un premier recueil de poésie en 2014 aux éditions de l’Écrou qui a pour titre Bleu sexe les gorilles. Il poursuit en 2016 avec le recueil Les volcans sentent la coconut (Del Busso Éditeur) qui se retrouve sur la liste des finalistes du Prix des libraires du Québec. Les titres La fatigue des fruits (L’Oie de Cravan) et La douleur du verre d’eau (L’Écrou) paraissent tous deux en 2018. L’an passé, il publie Peigner le feu, un recueil de poésie jeunesse édité par La courte échelle.

À propos de Ce qu’on respire sur Tatouine, Anne-Marie Bilodeau de la librairie La Liberté à Québec écrit : « Le roman s’ancre dans le quotidien. On y suit les pensées d’un trentenaire, malade. La fibrose kystique cadence son existence, même ses phrases. Les jobs insipides se succèdent, tout comme les amours éphémères, les brosses solitaires, puis les visites à l’hôpital. Des références à Star Wars ponctuent l’habituel, comme autant de renvois à l’étrangeté du monde. Quelque chose d’universel transcende les peines et les bonheurs du narrateur, une douleur de vivre à laquelle on s’identifie tout de suite. Le ton reste empreint d’une douce autodérision, d’un charme bon enfant. Jean-Christophe Réhel est poète, pas de doute là-dessus. Son style est rythmé, chaque morceau de texte chute avec éclat. L’œuvre est mélancolique, mais drôlement pleine d’espoir. »

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