Bifteck au cinéma

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Après les gargouillis et onomatopées d’usage,
le jour où Fernande décida de sevrer à jamais son loupiot en sanglant fermement ses tétons,
ce dernier lâcha ce seul mot, qui resta pour toujours gravé dans les annales :
– Bifteck !
Martin Provost, Bifteck

Alors que le film Violette a vécu sa première mondiale au Festival international du film de Toronto en septembre dernier, son réalisateur, Martin Provost, s’apprête déjà à adapter Bifteck, un de ses propres romans.

Ici, l’écrivain-réalisateur explore un tout autre regsitre. Violette est un drame inspiré de la vie de l’écrivaine Violette Leduc, et Séraphine, autre film de Provost sorti celui-là en 2008 et récompensé de sept Césars, est aussi un drame relatant pour sa part la vie de la peintre Séraphine de Senlis. Avec Bifteck, il est plutôt question d’une courte fiction humoristique que Provost transformera en film d’animation.

Déjà, on accroche au scénario. C’est l’histoire de la famille Plomeur pour qui l’art de la boucherie se transmet de génération en génération. André, fils de Loïc et Fernande Plomeur, poursuit donc le destin familial. Quand la plupart des hommes partent au front en 1914, la popularité d’André se décuple alors qu’il devient le boucher très convoité de ces dames. Si bien qu’un beau jour, il découvre un premier de bientôt sept bébés qui se retrouveront un à un au pas de sa porte. Au moment du retour des hommes de la guerre, André Plomeur se voit pourvu de ses sept bambins avec lesquels il devra s’enfuir, sans quoi il risque de sérieuses représailles de la part d’un valeureux époux. « S’il avait fait l’amour comme d’autres partent à la guerre, bravement, et sans trop réfléchir, il savait maintenant que tout acte porte en lui-même ses fruits. »

Ne serait-ce que pour son scénario fantasque, qui comporte aussi ses moments attendrissants, Bifteck mérite d’être lu, et bientôt vu.

Source: MyBoox

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