Avis de recherche : Cervantès

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Amour, quand je pense au mal terrible que tu me fais souffrir, je vais en courant à la mort, pensant terminer ainsi mon mal immense.
Mais quand j’arrive à ce passage, qui est un port dans la mer de mes tourments, je sens une telle joie que la vie se ranime, et je ne passe point.
Ainsi, vivre, me tue, et mourir me rend la vie. Oh ! dans quelle situation inouïe me jettent la vie et la mort !.
Don Quichotte, Miguel de Cervantès

La ville de Madrid s’apprête à entamer des recherches afin de retrouver les restes de Miguel de Cervantès, le créateur du fameux Don Quichotte, le Chevalier à la Triste-Figure. Conscient de ce que représente l’auteur dans l’héritage espagnol, José Francisco Garcia du Patrimoine culturel de la mairie de Madrid pense que «la technologie a suffisamment avancé pour qu’on nous garantisse désormais qu’une étude faite au géoradar puisse déterminer assez précisément où des restes humains sont enterrés».

On savait déjà que le légendaire écrivain avait été mis en terre dans le quartier maintenant appelé Barrio de las Letras, (Quartier des Lettres) en l’honneur justement des nombreux artistes qui y habitaient. Dans les derniers temps de sa vie, Cervantès avait intégré la communauté du Tiers-Ordre franciscain et son enterrement a eu lieu à l’église des Trinitaires le 23 avril 1616, mais avec les agrandissements qui ont eu lieu au cours de l’histoire, on ne peut circonscrire exactement l’endroit où se situent les fragments.

Ce n’est qu’après la première étape terminée que la décision d’entreprendre des fouilles ou pas sera prise. On doit d’abord repérer la présence de traces avant d’investiguer plus loin. Si les explorations sont entreprises, il sera quand même facile d’identifier les restes de Cervantès puisque ce dernier avait comme surnom «le manchot de Lépante» qui fait référence à la guerre du même nom au cours de laquelle l’auteur a été atteint à la poitrine et à la main gauche, qu’il n’a pu réutiliser. Ces éléments simplifieront certainement l’identification.

«Avant l’été, nous devrions en tirer les conclusions pour savoir si nous pouvons lancer des fouilles archéologiques ou non», dit encore José Francisco Garcia. Les travaux de la première phase coûteront entre 12 000 et 14 000 euros.

Source: La Presse

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