Ariane Gélinas au congrès Boréal

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Le congrès Boréal s’intéresse à la littérature fantastique et de science-fiction. Tenu annuellement, le prochain aura lieu les 2, 3 et 4 mai 2014 à l’hôtel Delta de Québec et aura comme invitée d’honneur Ariane Gélinas. L’auteure a remporté l’an dernier le prix Aurora-Boréal pour son roman Transtaïga et le prix Jacques-Brossard pour ses réalisations dans le domaine de la littérature de l’imaginaire.

Son roman Transtaïga est le premier tome de Les villages assoupis, une trilogie qui s’attarde sur le sujet des villages fantômes au Québec. Transtaïga est d’ailleurs la route qui s’étend 666 km vers l’est pour rejoindre la route de la Baie James dans le Nord du Québec, désertique et sauvage. Nombre biblique qui symbolise le diable, on retrouve le 666 dans le chapitre 13, verset 18, de l’Apocalypse de saint Jean: « Que celui qui a de l’intelligence calcule le nombre de la bête. Car c’est un nombre d’homme, et son nombre est six cent soixante-six. »

Bel univers pour y faire survenir le personnage d’Anissa qui se rend à Combourg pour recevoir son héritage de sorcière, legs de sa grand-mère. Sur la route, elle n’hésitera pas à provoquer les carnages. Ariane Gélinas qualifie elle-même son livre : «C’est un roman qui touche le fantastique, mais qui relève aussi du roman noir et du réalisme. Je préfère dire qu’il s’agit d’un roman gothique. Il y a un peu d’épouvante et du suspense. Je privilégie l’atmosphère au rythme. »

Le deuxième tome, L’île aux naufrages, a aussi plu.

Une langue précieuse et une atmosphère surannée enrobent le récit de Gélinas, qui écrit dans un style gothique près du XIXe siècle, et pourtant près du Québec, où elle déterre des coins oubliés, enfouis, étranges, singulièrement beaux et effrayants sous sa plume, dans le but peut-être de leur redonner quelques lettres de noblesse. On aime., dit Chantal Guy de La Presse.

Ariane Gélinas a déjà à son actif un mémoire sur Alexis-Vincent-Charles Berbiguier de Terre-Neuve du Thym (1765-1851), homme pour le moins particulier puisqu’ « il a écrit ses mémoires pour dénoncer les persécutions dont il était l’objet de la part de farfadets invisibles ». Elle continue sur une visée similaire en choisissant maintenant d’entreprendre l’écriture d’une thèse sur le sujet du pacte avec le diable dans l’œuvre de l’auteur français Frédéric Soulié (XIXe siècle). Si l’on ne s’offusque pas de voir se créer un néologisme, on pourrait aisément qualifier Ariane Gélinas d’experte «gothicologue». Normal qu’elle soit l’invitée particulière du prochain congrès Boréal.

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