La bande dessinée L'or d'El Ouafi, parue en avril dernier chez Michel Lafon, a retenu l'attention de l'humoriste Jamel Debbouze et de la journaliste Mélissa Theuriau. Tous deux à la tête de la société de production Kissfilms, ils se sont récemment emparés des droits d'adaptation afin de la transposer à l'écran.

Née d’une collaboration entre Pierre-Roland Saint-DizierChristophe Girard et Paul Carcenac, la bande dessinée raconte, en 132 pages, le parcours de l’athlète Boughéra El Ouafi aussi surnommé « la gazelle du désert » qui, malgré son talent, a fini sa vie dans la misère et l’oubli. 

En voici le résumé complet proposé par les éditions Michel Lafon :

« Le premier marathonien africain médaillé d’or olympique était français. Il s’appelait Boughéra El Ouafi. Il était né en Algérie, dans le désert du Sahara loin des pistes des stades olympiques. Le monde du sport l’a oublié. L’histoire n’a pas retenu son nom ni son visage, préférant mettre celui d’Alain Mimoun au panthéon des vedettes de la course à pied tricolore. Boughéra El Ouafi a pourtant bien avant lui fait résonner La Marseillaise à l’issue du marathon olympique. C’était en 1928, aux JO d’Amsterdam. Cette bande dessinée vise à rendre hommage à ce pionnier de l’athlétisme français. L’intrigue, inspirée en grande partie de faits réels, raconte la vie semée d’embûches et de péripéties de ce tirailleur algérien, ouvrier chez Renault, athlète olympique puis employé d’un cirque américain… Un homme qui a fait honneur à la France, qui l’a aimée, mais qui n’a eu en retour que mépris et désillusions. La bande dessinée dépeint aussi le pays durant l’entre-deux-guerres, qui a fait massivement appel aux immigrés venus d’Afrique du Nord ou d’Europe de l’Est pour sa reconstruction. Ces derniers, à l’image d’El Ouafi, n’ont pas toujours pu récolter de leur vivant le fruit de leur labeur. Ce travail de mémoire coécrit par deux journalistes vise à redonner vie à ce personnage et contribue à réparer, 82 ans plus tard, les trahisons dont il a été victime. »

Le décor grandiloquent de l’intrigue (située de l’Algérie à Paris, en passant par Amsterdam et New York) ainsi que la figure modeste et bienveillante d’El Ouafi semblent avoir séduit Debbouze et Theuriau. Bien qu’aucun détail quant à la distribution n’ait été révélé, nous savons qu’ils en feront un long métrage. Et cela suffit à nous maintenir sur la pointe des pieds.

Photo de Jamel Debbouze : © Georges Biard

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