Les libraires conseillent : sélection de mai 2014

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Chaque mois, nos libraires indépendants vous proposent cinq livres à dévorer. 

Cette nouvelle initiative des Librairies indépendantes du Québec plaira aux lecteurs avides de suggestions. En effet, chaque mois, un comité formé d’une dizaine de libraires établit, après moult discussions passionnées et passionnantes, une sélection de cinq livres. Essais, BD, romans jeunesse ou pour adultes, d’ici comme d’ailleurs, ces cinq livres seront mis de l’avant dans les librairies de notre réseau, et dont vous trouverez la liste ici : http://www.leslibraires.ca/nos-librairies/.

Cette initiative est non seulement une belle occasion de promouvoir des livres jugés particulièrement remarquables, mais aussi de valoriser le rôle primordial du libraire, à l’heure où ce métier est menacé par l’omniprésence des chaînes, des magasins à grande surface et des multinationales en ligne.

 

Au menu pour le mois de mai :

L’autobus de Marianne Dubuc (Comme des géants)
Bien calé dans votre banc, vous regardez les passagers autour de vous : une mamie qui tricote, des écoliers, un individu louche. Mais que peut-il y avoir dans cette grosse boîte? 
L’auteure et illustratrice nous offre cet autobus bondé de personnages animaliers émouvants dans un procédé narratif ingénieux qui permet plusieurs relectures de l’album. (Denis Gamache, Au Carrefour, St-Jean-sur-Richelieu)

Le muret de Fraipont et Bailly (Casterman)
Avec un père absent et une mère partie, Rosie, 13 ans, se retrouve seule et désemparée. Se cherchant dans l’alcool, elle vivra une descente aux enfers et ne trouvera du réconfort que dans le rock et les bras d’un garçon tout aussi seul qu’elle. (Marie-Hélène Vaugeois, Vaugeois, Québec)

Comme si nous étions déjà libres de David Graeber (Lux)
Récit sur « Occupy Wall Street » et sur le large mouvement qui en a découlé. Un essai accessible, à la réflexion critique affinée et précise. Pour celles et ceux qui voient rarement la petite lueur d’espoir dans cette société en déchéance. (Marie-Ève Blais, Monet, Montréal)

Chez la reine d’Alexandre McCabe (La Peuplade)
Rentrer chez La Reine a été comme rentrer chez moi. Enfin, dans une partie de mes souvenirs pleine de rayons de soleil nostalgiques. Ces oncles, ces tantes, ces soirées et ces histoires auraient pu être les miens tant je m’y suis reconnu. (Shannon Desbiens, Les Bouquinistes, Chicoutimi)

Réparer les vivants de Maylis de Kerangal (Verticales)
Une ode à la vie et au progrès mis en lumière par une prose chaude contrastant avec le froid chirurgical de son sujet. Ce roman se lit comme on regarde un plan-séquence au cinéma, sans temps mort. L’écriture tient sur un fil par un dosage et un équilibre frôlant la perfection. (Jérémy Laniel, Carcajou, Rosemère)