Le Prix TD du livre pour la jeunesse va à Andrée Poulin

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En matière de littérature jeunesse au Québec et au Canada francophone, ce ne sont pas les titres de qualité qui manquent. Cette année, les cinq finalistes se sont fait une chaude lutte pour obtenir le privilège de la première place. « La décision fut difficile à prendre compte tenu de l’excellente qualité des œuvres soumises », a raconté Magda Tadros, la porte-parole du Centre du livre jeunesse canadien.

En fin de compte, c’est l’auteure franco-ontarienne Andrée Poulin qui a mérité la place d’honneur avec le roman La plus grosse poutine du monde publié chez Bayard et destiné aux jeunes de 10 ans et plus. « Andrée Poulin s’est démarquée grâce à une œuvre inspirante qui évoque la disparition d’une mère et l’absence d’un père, le tout transmis avec finesse et conjugué à d’autres thèmes importants tels que l’amitié et la différence » a ajouté Madame Tadros.

La plus grosse poutine du monde est l’histoire de Thomas, un garçon de 14 ans, dont la mère part alors qu’il vient tout juste d’avoir 5 ans. Pour l’occasion, elle lui avait concocté une délicieuse poutine d’anniversaire. Depuis, il n’a plus de nouvelles. Thomas décide de réaliser la plus grosse poutine du monde pour tenter d’entrer dans le registre des records Guiness, espérant que les rumeurs de sa gloire se rendent jusqu’à sa mère. Un roman qui n’hésite pas à aborder des émotions parfois douloureuses.

« Samuel a peur du vide sous lui. Je comprends ça. Moi aussi, je déteste le vide. Bien des gens pensent que, le vide, c’est juste un trou ou une absence. Faux. Pour moi, le vide, c’est une brûlure. Un manque tellement douloureux qu’il me tord les boyaux. Ce vide-brutal-qui-fait-mal, je le traîne depuis des années. La plupart du temps, je réussis à l’étouffer. Mais certains jours, il revient me hanter. » (p. 14)

En entrevue aux Libraires, Andrée Poulin explique : « […] mon idée était d’en faire une histoire drôle. Une aventure bourrée de péripéties rigolotes sur comment un ado arrive à faire une poutine géante. Mais l’intrigue a dérapé dans une direction inattendue et s’est mise à flirter avec le drame plutôt qu’avec l’humour. C’est ce qui est un peu à la fois déroutant et magique, stressant et fabuleux de la création : on ne sait jamais vers quoi on vogue ».

L’auteure reçoit un montant de 30 000$ et son éditeur  dispose de 2500$ pour la promotion du roman méritant.

Sources:

Les libraires

Radio-Canada

Newswire

Photo : Mélanie Provencher

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