Ce prix couronne annuellement un roman, célébrant la langue française par son style, qui porte un regard solidaire sur la société. « Créer du lien, transmettre des connaissances, avoir un regard solidaire sur notre société : c’est l’ambition de ce prix. Il véhicule une énergie citoyenne, en écho aux valeurs de proximité et de confiance de La Banque Postale, et permet de montrer un autre visage du monde bancaire », lit-on dans la description de ce prix.
Miguel Bonnefoy répondait ainsi aux exigences avec L’inventeur, véritable retour
passionnant dans le passé. « Un roman enlevé, tonique, original, très actuel », l’a décrit le jury, qui souligne aussi que le tout est « porté par une langue savoureuse ». Bonnefoy remporte ainsi les lauriers devant Attaquer la terre et soleil de Mathieu Belezi (Le Tripode), Chien 51 de Laurent Gaudé (Actes Sud/Leméac), Fantaisies guérillères de Guillaume Lebrun (Christian Bourgois), La dissociation de Nadia Yala Kisukidi (Seuil), La revanche des orages de Sébastien Spitzer (Albin Michel) et La vie clandestine de Monica Sabolo (Gallimard).
Le roman de Bonnefoy met de l’avant Octave, une machine inventée par Augustin Mouchot en plein cœur du XIXe siècle et qui capte l’énergie solaire. C’est une révolution! Tous sont séduits — Napoléon III le premier — et son succès à l’Expo universelle de Paris, en 1878, le prouve. Mais voilà : ce projet est coûteux et le charbon se trouve quant à lui partout en plus d’être abordable. Miguel Bonnefoy entraîne son lecteur dans les fascinantes péripéties de cette invention, de sa découverte jusqu’au vol de son brevet.
Photo : © Patrice Normand
