La Montréalaise Julie Doucet a remporté le 16 mars le Grand Prix du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême (FIBD) pour l’ensemble de son œuvre.

Julie Doucet est la première Québécoise à recevoir ce prix honorifique de la part du FIBD. Depuis sa création en 1974, le FIBD a octroyé ce prix à seulement trois femmes plaçant l’autrice québécoise dans le cercle très restreint de ces femmes qui ont été sacrées gagnantes du Grand Prix. Elle succède à l’autrice française Florence Cestac qui a remporté ce prix en 2000 et l’autrice japonaise Rumiko Takahashi qui l’a remporté en 2019.

Julie Doucet est l’autrice et illustratrice de Maxiplotte publié aux éditions L’Association en novembre 2021. Cette nouvelle anthologie regroupe des œuvres de l’artiste depuis le début de sa carrière en 1987 jusqu’à récemment. Active comme bédéiste dans ces années-là, Julie Doucet a marqué le monde de la bande dessinée étant l’une des seules femmes dans le métier. D’ailleurs à cette époque, elle autopubliera ses bandes dessinées dans le fanzine Dirty Plotte. Elle en a d’ailleurs fait une compilation dans son œuvre Fantastic Plotte publiée aux éditions L’Oie de Cravan en 2013. C’est grâce à ses histoires féministes et subversives qu’elle s’était fait connaître. C’est aussi pour son coup de crayon reconnaissable en noir et blanc qu’elle a su s’imposer.

D’autres talents d’ici ont aussi été récompensés lors du FIBD. L’autrice Anne-Marie Saint-Cerny et l’auteur Christian Quesnel derrière la bande dessinée Mégantic : Un train dans la nuit publiée aux éditions Écosociété ont remporté le Prix écofauve. Dans cette BD, une vieille dame relate l’histoire du désastre du train et ses 72 wagons chargés de pétrole qui ont dévalé Lac-Mégantic et qui ont foncé sur le centre-ville, tuant 47 victimes. Ce récit remet de l’avant l’une des grandes tragédies pétrolières du Québec.

Le Fauve d’or, l’un des prix les plus reconnus du FIBD, a été décerné à l’auteur brésilien Marcello Quintanilha pour sa BD Écoute, jolie Marcia publiée aux éditions Çà et là.

La 49e édition du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême a aussi octroyé le :

Fauve prix spécial du jury à Des vivants de Raphaël Meltz, Louise Moaty et Simon Roussin (2024)

Fauve de l’audace à Un visage familier de Michael DeForge (Atrabile)

Fauve révélation à La vie souterraine de Camille Lavaud Benito (Les Requins marteaux)

Fauve de la série à Spirou : L’espoir malgré tout (troisième partie) d’Emile Bravo (Dupuis)

Fauve patrimoine à Stuck rubber baby d’Howard Cruse (Casterman)

Fauve polar à L’entaille d’Antoine Maillard (Cornélius)

Fauve prix du public à Le grand vide de Léa Murawiec (2024)

Fauve des lycéens à Yojimbot (t.1) de Sylvain Repos (Dargaud)

Fauve jeunesse 8-12 ans à Bergères guerrières de Jonathan Garnier et Amélie Fléchais (Glénat)

Fauve jeunesse 13-16 ans à Snapdragon de Kat Leyh (Kinaye)

Fauve de la BD alternative à Bento de Radio as Paper (France).

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