L’organisation de ce prix est aussi l’occasion de rencontrer des auteurs finalistes, un éditeur et de participer à une quinzaine d’heures d’atelier artistique. Cette année, un millier d’élèves ont été appelés à voter pour leur titre préféré. Le résultat a récompensé le roman Taqawan du Québécois Éric Plamondon qui réside à Bordeaux depuis 1996. Ce livre, édité aux éditions Le Quartanier au Québec, est hébergé chez Quidam éditeur en France. Ce titre s’était également mérité le Prix littéraire France-Québec en 2018. Les autres finalistes de la présente édition étaient David Chariandy (33 tours, Zoé), Vincent Almendros (Faire mouche, Minuit), Christian Guay-Poliquin (Le poids de la neige, L’Observatoire/La Peuplade), Mehdi Charef (Rue des Pâquerettes, Hors-d’atteinte/Pocket) et Laurine Roux (Une immense sensation de calme, Du Sonneur).
À sa sortie au Québec, le livre avait figuré dans la sélection des Libraires conseillent. « C’est un livre riche en connaissance, mais également en questionnement, puisque l’auteur sonde le rapport à l’autre, les questions identitaires, de même que la place que l’on accorde aux Amérindiens dans notre société. On le lit pour tout ça, et pour cette phrase, qui résonne longtemps après avoir refermé le livre : Au Québec, on a tous du sang indien, si c’est pas dans les veines, c’est sur les mains », écrivait Audrey Martel de la librairie L’Exèdre à Trois-Rivières.
Dans la catégorie Bande dessinée, le duo gagnant est celui de Frédéric Bernard (scénariste) et Benjamin Flao (dessinateur) avec Essence (Futuropolis). Achille se retrouve au purgatoire des pilotes et pour revenir à la vie, il doit reconstituer avec l’aide de son ange gardien qui est assise côté passager les derniers moments qui l’ont propulsé dans cet endroit. Manifestement surpris de cette récompense accordée pour une œuvre considérée par quelques-uns comme n’étant pas facile, les bédéistes ont exprimé leur gratitude aux jurés.
Photo d’Éric Plamondon : © Rachel Moschberger
