Prendre la route

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L’arrivée de l’été donne envie de prendre le large, de partir sur la route, de voyager. Voici quelques idées de lectures qui mettent en scène des road trip et qui inspirent l’aventure!


Volkswagen Blues

Jacques Poulin (Nomades)

Un écrivain part à la recherche de son frère Théo dont il est sans nouvelles depuis plusieurs années. Amorcé à Gaspé, au Québec, son périple le conduira jusqu’à San Francisco, non sans un détour du côté de l’Amérique profonde, celle des grandes villes – Detroit, Chicago -, des lieux chargés d’histoire – Wounded Knee, Ash Hollow, Starved Rock -, des villages perdus. Au début du voyage, Jack fait la rencontre d’une jeune métisse surnommée affectueusement « la Grande Sauterelle » en raison de sa haute et maigre silhouette. En sa compagnie, il entreprend une véritable traversée à rebours de ses racines canadiennes-françaises sur le continent américain, tandis que la jeune femme tente de définir les contours d’une fragile identité amérindienne. [Résumé de l’éditeur]

Le fil des kilomètres
Christian Guay-Poliquin (La Peuplade)

« Tout au long de la route, l’homme rencontrera la désolation. Les jours passant, l’électricité ne revenant pas, de nouvelles règles sévissent. Vaut mieux ne pas s’arrêter et filer sur le bitume jusqu’à la destination finale. Un livre prenant, envoûtant qui nous hypnotise comme cette route qui ne semble jamais finir. » -Marie-Hélène Vaugeois, librairie Vaugeois (Québec)


Sur la 132
Gabriel Anctil (Héliotrope)

Le rythme effréné de sa vie de publicitaire à la mode est en train d’avoir la peau de Théo. L’insignifiante agitation de tous les instants lui bouche l’horizon. Il est temps pour lui de changer d’air. Sur un coup de tête, Théo, qui n’a encore jamais dépassé Québec, va louer une petite maison près de Trois-Pistoles, à 500 km de Montréal. Trouvera-t-il là-bas l’oxygène dont il a besoin? Roman d’apprentissage, mais aussi roman d’atmosphère, Sur la 132 raconte l’univers dans lequel Théo tentera de se réinventer. Un livre rythmé, tendre et cruel à la fois, où Gabriel Anctil nous fait rencontrer une galerie de personnages, dont il sait rendre avec force toute la truculence. [Résumé de l’éditeur]


Chercher le vent
Guillaume Vigneault (Boréal)

La paix a son prix, et il faut parfois brûler les ponts. Il y a déjà longtemps que Jack vit sans Monica. Longtemps aussi que Jack vit sans Jack, un peu. Mais on a beau enterrer les souvenirs, l’érosion fait son travail. Chercher le vent nous entraîne sur la route, la route sans destination, simplement parce qu’il faut bouger, parce qu’il faut prêter ses voiles au hasard. [Résumé de l’éditeur]


Sur la route
Jack Kerouac (Folio)

Un gars de l’Ouest, de la race solaire, tel était Dean. Ma tante avait beau me mettre en garde contre les histoires que j’aurais avec lui, j’allais entendre l’appel d’une vie neuve, voir un horizon neuf, me fier à tout ça en pleine jeunesse; et si je devais avoir quelques ennuis, si même Dean devait ne plus vouloir de moi pour copain et me laisser tomber, comme il le ferait plus tard, crevant de faim sur un trottoir ou sur un lit d’hôpital, qu’est-ce que cela pouvait me foutre? Quelque part sur le chemin je savais qu’il y aurait des filles, des visions, tout, quoi; quelque part sur le chemin on me tendrait la perle rare. [Résumé de l’éditeur]


La balade des pas perdus
Brooke Davis (Fleuve)

Dans ce roman drôle et touchant, Millie, une adorable fillette à l’imagination fertile, consigne les morts dans son « Livre des Choses Mortes ». Cependant, elle n’aurait jamais pensé y inscrire son père. Alors qu’elle attend sa mère dans un magasin, elle rencontre un veuf et une vieille. Ces trois solitudes vivent des aventures rocambolesques en tentant de rejoindre la mère de Millie.


Le monde est derrière toi
Marian De Smet (Actes Sud)

Eppo, 17 ans, fait du stop depuis les Pays-Bas pour se rendre en France. Il espère qu’il ira mieux en voyageant. En Belgique, il est pris en stop par Tabby, une jeune fille débordante d’énergie et qui lui pose un tas de questions, y compris intimes. Mais Tabby a aussi ses secrets. Tous deux fuient quelque chose, s’apprivoisent, se dévoilent peu à peu, pour faire naître une belle amitié. Un road trip attachant, en forme de récit d’initiation, porté par une écriture très fine. [Résumé de l’éditeur]


Les Troutman volants
Miriam Toews (Boréal)

« Des personnages disjonctés, une belle aventure sur la route, des dialogues mordants : voilà ce que nous offre Miriam Toews avec Les Troutman volants. Hattie rejoint Min, sa soeur aînée qui semble vivre un épisode dépressif pire que les précédents, pour s’occuper de ses enfants. Elle embarque alors l’ado taciturne aux tendances vandales et la fille aux cheveux violets, bavarde comme douze conférenciers, et fonce vers le sud en espérant retrouver leur père, censé habiter aux États-Unis. Tout un périple les attend! Et c’est un privilège pour le lecteur d’assister à un tel voyage. De ville en ville et de rencontre en rencontre, Hattie se remémore quelques souvenirs qu’elle partage avec les enfants. Un lien sublime se tisse entre elle et eux, un lien qui a tout pour nous divertir et nous émouvoir. » – Sylvianne Blanchette, librairie Vaugeois (Québec)

Chapardeuse
Rebecca Makkai (Gallimard)

Lucy, célibataire pas encore trentenaire, est bibliothécaire dans une petite ville perdue du Middle West. Ian, dix ans, fils unique de chrétiens fondamentalistes homophobes, est son plus fidèle lecteur. Un beau matin, elle le découvre sur son lieu de travail réfugié parmi les livres. Contre toute attente, elle ne va pas le ramener tout de suite à ses parents. Ensemble, ils vont parcourir plusieurs États de cette Amérique post-11-Septembre. Pour ce gamin rêveur, c’est la découverte du vaste monde; pour elle, l’occasion de s’interroger sur ses origines russes, le déracinement de ses ancêtres et leurs aspirations à plus de liberté. Rebecca Makkai signe ici un premier roman humaniste et original en forme de road-book. Une balade épique et onirique qui décortique les traumatismes d’une nation faite d’immigrants, de fugueurs et de chapardeurs d’identités. [Résumé de l’éditeur]


Au bout du voyage
Meg Rosoff (Albin Michel)

Mila, 12 ans, a un talent exceptionnel pour lire le monde qui l’entoure, pour ressentir des émotions passées, deviner les non-dits. Alors quand Matthew, le meilleur ami de son père, disparaît mystérieusement, tous deux se lancent à sa recherche. Mila se pose mille questions : a-t-il été assassiné? S’est-il suicidé? Peut-être a-t-il eu un accident? Pour commencer, c’est dans l’État de New York, dans la grande maison où Matthew vivait avec sa femme, que Mila trouvera des réponses. La jeune fille cueille un à un les indices qu’elle y trouve. Ici, un parfum inconnu, là le regard triste d’Honey, la chienne de la maison, ici encore une pile de courriers, restée intacte. C’est évident : Matthew fuit quelque chose, mais quoi? Mila et son père partent alors ensemble, pour un road trip père-fille, direction la frontière canadienne où ils espèrent trouver Matthew et reconstituer le puzzle… [Résumé de l’éditeur]


Come Prima
Alfred et Maxime Derouen (Delcourt)

« Deux frères qui ne se sont pas parlé depuis des années sont forcés de se revoir à la suite de la mort de leur père. À bord d’une Fiat 500, ils parcourent ensemble le chemin qui mène à leur pays natal – se remémorant au fil de la route leur enfance de même que les tristes circonstances ayant mené au départ de l’aîné. […] Reprenant à bon escient les conventions du road movie, Alfred signe un récit sensible et intelligent qui traite avec finesse de l’idéalisme et du lien filial, au gré d’un scénario bien rythmé, ponctué de temps morts qui viennent souligner l’état d’errance dans lequel se trouvent ses personnages. » – Alexandre Fontaine Rousseau, librairie Monet (Montréal)

 

Autres suggestions :
Beat vénération de Ray Robertson (VLB éditeur)
-Petit art de la fuite d’Enrico Remmert (10-18)
Une autre idée du bonheur de Marc Levy (Robert Laffont)
Le formidable voyage de Missi Beaumont d’Ingrid Law (Bayard)
Saint-Germain, puis rouler vers l’ouest de Bruno Le Floc’h (Dargaud)
Route 78 d’Éric Cartier et Audrey Alwett (Delcourt)

 

 

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