Le Grand Prix littéraire Archambault revient à Geneviève Pettersen

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Le Grand Prix littéraire Archambault distingue le premier roman d’un auteur québécois. Le prix, accompagné d’un montant de 10 000$ et d’un plan promotionnel de même valeur, est revenu cette année à Geneviève Pettersen pour La déesse des mouches à feu (Le Quartanier). Le roman raconte l’adolescence de Catherine, jeune fille du Saguenay dans les années 1995-1996, qui vit ses premiers émois et déboires: 

« Je me rappelle que, pendant qu’on dansait, Keven me tenait par le cou pis que j’avais l’impression que de la lumière jaune sortait de mon corps. Il m’a embrassée pis j’entendais plus rien sauf David Bowie. On était au Sound. Je portais une minijupe en cuir noir. J’inventais toutes les danses. Ma mère mariait le King. Mon père me montrait comment vider un orignal. Je dessinais la carte du monde. Marie-Ève avait des cheveux infinis. J’encannais de la truite arc-en-ciel. Keven se mélangeait avec la lumière. » Extrait de La déesse des mouches à feu

En recevant son prix, Pettersen a parlé des doutes et des incertitudes du métier d’écrivain:

« Moi, j’ai lâché mon boulot pour écrire à temps plein. C’était très insécurisant, j’avais peur, je me demandais si je faisais la bonne chose. Lâcher sa job pour aller en littérature, ce n’est pas exactement comme être fiscaliste! Faire ce pari, c’est le pire risque que j’ai pris dans ma vie. Mais j’ai bien fait de m’écouter et d’aller vers ce que j’aimais ».

Geneviève Pettersen répond aussi au nom de Madame Chose. Elle a été connue sous ce pseudonyme dans le journal La Presse et signe maintenant une chronique dans le magazine Châtelaine. Elle a aussi publié en octobre dernier le livre Madame chose : vie et mort du couple. Du dating au divorce. On pouvait lire à l’automne dernier qu’elle travaillait à l’écriture d’un deuxième roman, à une BD avec les éditions La Pastèque et à un projet de série télé avec son conjoint, l’auteur Samuel Archibald. Elle a aussi dernièrement scénarisé deux webséries et accouché d’un troisième enfant.

De son côté, India Desjardins, la porte-parole du Grand Prix 2015, a tenu à dire : « Je connais les sacrifices que demande l’écriture d’un premier roman. Quand j’ai écrit le mien, il y a 10 ans, pour avoir du temps à y consacrer, je devais dire non à des contrats. Donc, j’imagine que ces auteurs ont aussi fait ça dans leurs temps libres, en parallèle avec leur travail, sans nécessairement savoir s’ils allaient être publiés ».

Le livre La déesse des mouches à feu s’est également retrouvé dans la liste des Libraires conseillent en avril 2014 : « Ça se lit comme on écoute du Kurt Cobain. En tournant les pages, on se souvient. Un petit bijou de mélancolie, un beau voyage chez nos fantômes, une langue qui frappe là où ça fait mal, » exprimait Stéphane Rivard de la librairie Raffin.

Les membres du jury pour le Grand Prix étaient des libraires de Archambault, deux enseignants et une personne du public désignée par tirage au sort. Les neuf autres finalistes étaient :

Véronique Bossé pour Vestiges (Lévesque éditeur)
Francine Brunet pour Le nain (Stanké)
Jean-Michel Fortier pour Le chasseur inconnu (La Mèche)
Christian Guay-Poliquin pour Le fil des kilomètres (La Peuplade)
Ghayas Hachem pour Play boys (Boréal)
Mathieu Meunier pour Un vélo dans la tête (Le Marchand de feuilles)
Alice Michaud-Lapointe pour Titre de transport (Héliotrope)
Steph Rivard pour Les fausses couches (Les éditions de ta mère)
Pascale Wilhelmy pour Où vont les guêpes quand il fait froid? (Libre Expression)

Sources:
Radio-Canada
Huffington Post Québec
La Presse
Les libraires
Crédit photo : Le Quartanier/Christian Blais

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