Journée internationale des femmes 2015

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Révolte, réflexions, célébration : peu importe comment se déclinera votre Journée internationale des femmes le 8 mars prochain, voici sept livres de Québécoises inspirées parus dernièrement et un manifeste éloquent.

1. Mines de rien de Isabelle Boisclair, Lucie Joubert et Lori Saint-Martin (Remue-ménage) (En librairie le 9 mars 2015)
La mine, c’est à la fois le crayon, l’expression et le potentiel explosif. Nous disons mines de rien, parce qu’il s’agit de petites choses, ces petits riens souvent passés sous silence, et qui, pourtant, nous minent.Trois professeures de lettres délaissent les formes académiques pour se donner le plaisir des billets d’humeur, de l’archéologie du quotidien, en solidarité avec toutes celles qui subissent les humiliations invisibles.

2. Nan Goldin : guerrière et gorgone de Martine Delvaux (Héliotrope)
Ce livre est un hommage aux images à la fois tendres et violentes de la photographe Nan Goldin. Goldin est une guerrière, une gardienne de la mémoire. Elle lutte pour qu’on n’oublie pas la vie des femmes, des sidéens, des bannis. Depuis la mort brutale de sa soeur aînée adorée, elle se bat pour le souvenir de ceux qu’elle a perdus. Goldin est une gorgone dont le regard sidère. Elle demande de poser les yeux sur ce qui est étranger, elle exige que les secrets soient dénudés. Martine Delvaux met ici ses pas dans les pas de Goldin, et avance avec elle dans la colère, la rébellion et l’amour fou.

3. Porteuses d’humanité : hommages à celles qui donnent la vie de Geneviève Young (Québec-Livres)
Quarante-deux femmes québécoises, des personnalités connues, des artistes-peintres, des femmes d’affaires et des photographes se sont réunies dans une démarche collective afin de rendre hommage à des femmes qui ont un jour changé leur vie.  Dans ce livre illustré de magnifiques photos, les auteures partagent leurs moments d’angoisse ainsi que ceux de pure allégresse. Elles nous confient la source de leur inspiration et la sagesse qui résulte de leurs apprentissages.

4. Pures et dures d’Andrée Ferretti (XYZ)
Voici vingt-six nouvelles, chacune ayant pour titre un prénom féminin commençant par une des vingt-six lettres de l’alphabet. Vingt-six portraits de femmes, saisis à un moment crucial de leur vie, et qui illustrent un des rapports particuliers et variés qu’elles entretiennent avec la liberté.

5. Femme après le cloître d’Andréa Richard (Septentrion)
Dans ce livre, Andréa Richard relate son parcours dans les ordres dans les années 1950 jusqu’aux années 1970 permettant ainsi au lecteur d’avoir un accès privilégié à l’intérieur des communautés religieuses, ce qui nous est habituellement interdit. […] Elle raconte sobrement ce qu’elle a vécu, à commencer par son appel de Dieu qui, peu à peu, s’est transformé en désillusion. Il faut souligner l’écriture de l’auteure qui nous permet de revivre toute une époque et elle le fait avec beaucoup d’humilité, de sensibilité et d’honnêteté. L’atmosphère de Femme après le cloître n’est pas sans rappeler l’univers du film de Micheline Lanctôt, Pour l’amour de Dieu

6. Louky Bersianik : l’écriture, c’est les cris : entretiens avec France Théoret (Remue-ménage)
J’ai hurlé, hurlé, hurlé, hurlé. Est-ce que vous m’entendez maintenant? Est-ce que quelqu’un m’entend? La grande marche est commencée. – L’Euguélionne À la façon d’une archéologue littéraire, France Théoret a mené en 2006 une série d’entretiens inédits avec Louky Bersianik, alors âgée de 75 ans. Fortes de décennies de luttes communes et d’écriture, les deux penseuses revisitent les thèmes d’une oeuvre monumentale: la famille, la mythologie et les symboles, la transformation de la langue, l’imaginaire patriarcal et l’émergence d’une culture au féminin.

7. Les tranchées : maternité, ambigüité et féminisme, en fragments de Fanny Britt (Atelier 10)
Les images de la maternité naissent dans les clichés (Communion! Souffrance! Délivrance!), vivent de clichés (Main sur un front fiévreux! Claque en arrière de la tête!) et meurent sur un cliché (Elle ne m’a jamais dit qu’elle m’aimait!). Pour les contourner, il faut avancer prudemment, faire confiance aux histoires qui émergent et espérer qu’elles forment, au bout du compte, un tout cohérent. Fanny Britt se risque ici à une sorte de plaidoyer pour une maternité ambigüe, à coups de souvenirs, de récits, de conversations avec des mères et des non-mères, d’impressions de lecture et de sagesse trouvée dans les paroles de chansons.

FEMEN : manifeste par FEMEN (Utopia)
Le premier ouvrage écrit par l’équipe internationale du collectif féministe FEMEN. Il décrit et analyse les différentes facettes de leur combat contre la plus haute forme d’oppression que les femmes aient à subir, à savoir le système patriarcal.

(Les résumés sont ceux des éditeurs.)

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