Quel livre est essentiel pour l’avenir de notre société?

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Les libraires prennent position: « Selon vous, quel livre est essentiel pour l’avenir de notre société et pourquoi? »

Laurent Borrégo, de la librairie Monet, propose :

Éthique de Spinoza est incontournable vu l’ampleur de la tâche. Table rase, partons de zéro et lisons l’Éthique, débarrassé de tout spinozisme! C’est le parfait manuel de l’homme libre, intemporel, universel, d’une extrême rigueur, c’est le mont Fuji de la pensée. C’est un livre de philosophie éminemment pratique, ancré dans la profonde réalité humaine, faisant impitoyablement le ménage parmi nos fausses croyances. C’est à la création d’un homme nouveau et, par le fait même, d’un citoyen – ne l’oublions pas – que s’attelle l’Éthique. Un citoyen fort, libre, joyeux et responsable. Imaginons l’avenir!

Éthique
Baruch Spinoza
Le Livre de Poche
628 p.| 14,95$

 

Thomas Dupont-Buist, de la librairie Gallimard, propose :

Véritable synthèse de la pensée critique, le Petit cours d’autodéfense intellectuelle de Normand Baillargeon (Lux) fait figure de bible à l’usage du citoyen qui en a assez d’être manipulé par les sophistes de ce monde. Pour un avenir engagé, il est d’abord primordial de s’affranchir de l’acceptation quotidienne du discours fallacieux sous toutes ses formes : terrorisme mathématique, raccourcis de la pensée, pseudo-sciences et intérêts cachés. Dans un style accessible, vulgarisateur et empreint d’humour, Baillargeon résume, de la Grèce antique à Noam Chomsky, les plus pertinents moyens de défense de la pensée.

Petit cours d’autodéfense intellectuelle
Normand Baillargeon
Lux (2005)
338 p. | 21,95$

 

Véronique Grondin, de la librairie du Centre, propose :

On n’arrête pas le progrès, mais est-ce réellement la bonne chose à faire? Au risque d’éveiller mon mammouth intérieur, je laisse le soin à Serge Bouchard non pas de vous convaincre qu’il le vaudrait mieux parfois – car le ton est bien loin d’être moralisateur –, mais de vous inspirer une réflexion sur l’art de l’essentiel. La suite d’essais que signe ici l’anthropologue-philosophe est certes empreinte d’une douce nostalgie, mais défend avec lucidité l’idée que ce qui compose le paysage d’une société, c’est d’abord toutes ces petites choses accomplies au quotidien. Nul n’est à l’épreuve du temps, et je salue cette voix unique qui nous aide à le traverser.

C’était au temps des mammouths laineux
Serge Bouchard
Boréal
226 p. | 24,95$

 

Sylvianne Blanchette, de la librairie Vaugeois, propose :

Contrer la pollution, les embouteillages et l’enlaidissement urbain en effectuant un réaménagement des villes axé sur le piéton plutôt que sur l’automobile, c’est ce que propose Pour une ville qui marche. La ville de Québec est assez clémente envers ses piétons et ses cyclistes avec ses trottoirs et ses pistes cyclables. Ce n’est pas le cas partout. Après ma lecture, j’étais à la fois emballée et horrifiée : enfin on aborde cette problématique, mais le constat à propos de notre société de plus en plus sédentaire est alarmant. Favorisons la marche, une activité utile, agréable et inoffensive!

Pour une ville qui marche
Marie Demers
Écosociété
288 p.| 26$

 

Shannon Desbiens, de la librairie Les Bouquinistes, propose :

Eh bien, moi, en ce moment, je dirais De colère et d’espoir de Françoise David. C’est, dans les deux dernières années, le livre qui m’a le plus influencé politiquement. Je crois que plusieurs personnes gagneraient à lire ce livre ne serait-ce que pour mieux comprendre l’objectif de Québec solidaire. Ce livre présente des projets, des buts et des espoirs pour celles et ceux qui sont trop souvent délaissés par les partis politiques actuels. Je n’ai jamais été actif politiquement, mais pour une première fois, j’ai eu le goût de prendre parti et de m’identifier à celui-ci, de passer à autre chose.

De colère et d’espoir
Françoise David
Écosociété
220 p. | 19$

 

Jocelyne Vachon, de la librairie La Maison de l’Éducation, propose :

Nous voilà en plein crise planétaire, plus flagrante encore depuis la mondialisation! Ce « dérèglement du monde », selon Amin Maalouf, ne résulte pas seulement de l’affrontement entre l’Occident et le monde arabe, ou entre chrétiens et musulmans, ou entre la dictature et la démocratie. Ce dérèglement du monde est causé principalement par l’abandon et la trahison des idéaux profonds et ancestraux, d’un côté comme de l’autre. La grande bataille de notre époque ne sera ni financière, ni politique, ni climatique, ni environnementale pas plus que religieuse; elle consistera à remettre notre système de valeurs à l’endroit tout en intégrant les civilisations dites « rivales ». Et surtout, il s’agira, pour tous nos chefs d’État, de recouvrir la légitimité de gouverner.

Le dérèglement du monde
Amin Maalouf
Livre de poche
314 p. | 12,95$

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