Caroline Merola, illustratrice, nous parle de Princesse Blondine de Jean Lacombe

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Qu’arrive-t-il si une princesse s’aventure dans la forêt aux abords de son royaume et fait la rencontre d’une fratrie rappelant les enfants perdus de Peter Pan? Sous la plume de Jean Lacombe, cette princesse en fait ses amis, tout simplement! Hymne à la liberté et à l’amitié sans frontière, ce roman prouve qu’il existe parfois un cœur d’or sous les robes royales.

Caroline Merola, illustratrice maintes fois primée, a accepté de nous parler de ce petit roman jeunesse. C’est que, la chanceuse, elle a pu le lire avant tout le monde : comme c’est elle qui dessine les petites vaches emblématiques qu’on retrouve sur chacun des romans de Soulières éditeur, elle reçoit les textes avant parution, pour s’en inspirer. Et qu’a-t-elle pensé de ce conte revisité? « Un pur plaisir de lecture! Je suis très très fan de contes et d’histoires un peu fantastiques. Et dans Princesse Blondine, tout est parfait; la langue est belle et raffinée comme dans les contes classiques, et les illustrations sont épatantes, modernes et sensibles. » Les illustrations dont elle parle, ce sont celles de Jean Lacombe, qui porte le double chapeau d’auteur-illustrateur. Vingt-neuf images parsèment donc ce roman d’une cinquantaine de pages, allégeant parfois la lecture pour les nouveaux lecteurs, agrémentant toujours le texte de détails judicieux. « Je connaissais la grande aisance graphique de Jean, mais là, ses illustrations possèdent une finesse et un dynamisme incroyable! Il a travaillé le noir et blanc de façon magistrale; les scènes de nuit avec les clairs-obscurs, les arrière-plans feuillus et texturés, les prises de vue en contre-plongée et brillamment composées. Toutes les images sont travaillées comme des scènes de film, avec beaucoup d’émotion, mais aussi avec un grand talent dans le “cadrage”. Et tout ça semble avoir été dessiné à main levée! Je suis un peu envieuse… », nous dévoile Caroline Merola, qui a pourtant un coup de pinceau hors pair.

Si les histoires de forêt ont toujours fasciné et inspiré Caroline Merola,  c’est que ce lieu en est un mystérieux, qui évoque autant le danger que la magie. « Toutes sortes de créatures peuvent y vivre, et passer la nuit dans la forêt apparaît souvent comme un passage initiatique. Dans le roman de Jean, princesse Blondine rencontre d’étranges enfants sauvages qui ne vivent de presque rien. Plutôt que de les prendre de haut, elle, la jeune fille éduquée et brillante, est touchée par leur gentillesse et leur joie. On peut presque lui reconnaître un sentiment maternel et protecteur vis-à-vis d’eux. Cette expérience dans la forêt fera sans doute d’elle une bonne reine, compatissante et juste. » Comme le décrit si bien l’illustratrice, l’amitié décrite par Jean Lacombe n’a ni frontière sociale ni préjugés. Et pour diriger un pays, voilà de bien belles qualités!

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