Les fureurs invisibles du cœur / John Boyne (trad. Sophie Aslanides), JC Lattès, 592 p., 34,95$
Ce roman raconte les vicissitudes de Cyril Avery, un garçon conçu dans l’illégitimité et que sa mère sera forcée de laisser en adoption. Dans l’Irlande catholique des années 40, les mœurs étaient impitoyables pour les filles-mères, et elles n’auront pas beaucoup changé quelques années plus tard lorsque Cyril prendra conscience de son homosexualité. Un livre qui se lit d’un couvert à l’autre sans ciller.

 

Vingt-trois secrets bien gardés / Michel Tremblay, Leméac/Actes Sud, 112 p., 14,95$
C’est en arpentant les confins de sa mémoire que notre écrivain national nous transmet ses souvenirs avec le talent de conteur, le rythme de la phrase, la sagacité des répliques et l’émotion qui transfigure chaque situation, auxquels il nous a toujours habitués. Qu’il s’agisse de la narration de son premier succès ou de la première fois qu’il est entré dans un cabaret de travestis, la note est drôle ou touchante, bien souvent les deux à la fois.

 

Les chars meurent aussi / Marie-Renée Lavoie, XYZ, 256 p., 24,95$
Marie-Renée Lavoie dissèque le quotidien avec doigté, humour et sensibilité, offrant des personnages attachants et colorés. Laurie, âgée de 19 ans, a un grand cœur, un nouvel emploi dans un restaurant et un premier char. Dans cet univers qui rappelle La petite et le vieux gravite sa mère, surveillante dans une guérite de stationnement et grande lectrice, son père et la jeune Cindy, une enfant laissée à
elle-même que Laurie prend sous son aile.

 

Bas la place, y’a personne / Dolores Prato (trad. Laurent Lombard et Jean-Paul Manganaro), Verdier, 896 p., 69,95$
C’est le récit particulier d’une enfance, celle de l’Italienne Dolores Prato (1892-1983), que l’on découvre tout juste en traduction française. Une écriture comme pas une, de souffle unique, qui nous offre, avec la précision de l’horloger, une nomenclature de tout ce que le regard a pu observer. En décrivant toute la vie qui l’entoure, y compris ses manques et ses absences, la jeune narratrice effectue à sa façon sa recherche du temps perdu.

 

Histoires du soir pour filles rebelles (t. 2) / Francesca Cavallo et Elena Favilli (trad. Jessica Shapiro), Guy Saint-Jean Éditeur, 214 p., 34,95$
Le duo rebelle est de retour avec cent autres portraits de femmes fascinantes de partout sur la planète. C’est qu’il s’en trouve des quantités prodigieuses de ces grandes figures qui ont apporté et qui amènent encore leurs couleurs bien distinctes. Quel que soit leur domaine ou leur histoire, elles ont réussi à changer la face du monde. Dire qu’elles sont inspirantes est un euphémisme. Dès 5 ans

 

Piranhas / Roberto Saviano (trad. Vincent Raynaud), Gallimard, 368 p., 36,95$
À Naples, Nicolas et sa bande, qui ont tous entre 10 et 18 ans, se promènent en scooter, sont armés et sèment la terreur sur leur chemin, fuyant à tout prix la vie ordinaire. Ils souhaitent seulement être du côté des forts, donc pour ne pas être faibles, ils font régner leur loi, s’intéressent aux trafics de drogue et partent à la conquête du pouvoir. L’auteur de Gomorra sonde avec puissance le monde violent des jeunes criminels.

 

Emmanuel Carrère : Faire effraction dans le réel / Collectif, P.O.L, 564 p., 69,95$
Ce livre concerne tout l’univers de l’auteur français Emmanuel Carrère. On y trouve donc de ses propres textes comme ceux de collaborateurs et d’amis qui l’ont visité d’une façon ou d’une autre. Les différentes manières d’approcher l’homme de lettres nous donnent une brillante perspective sur la démarche d’un écrivain en quête de la compréhension du monde.

 

Le meurtre du commandeur (t. 1) : Une idée apparaît / Haruki Murakami (trad. Hélène Morita), Belfond, 456 p., 32,95$
Ce nouveau roman du célèbre auteur japonais n’a rien pour décevoir. Il met en scène un peintre vivant seul dans la montagne depuis que sa femme l’a quitté et qui accepte de faire le portrait d’un homme contre une importante rémunération. Mais la tâche s’avère plus difficile que prévu. L’énigmatique univers de Murakami se déploie dans toute son éloquence, nous transportant là où nous n’imaginions jamais aller.

 
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