Les jardins s’étalent tout autour d’un manoir de style français construit en 1957 sur les fondations d’une première maison, elle-même érigée en 1927 et détruite par le feu en mai 1956. L’origine du jardin Quatre-Vents remonte à 1928, date à laquelle le jardin blanc et le jardin bleu (maintenant appelé la roseraie) sont aménagés. C’est Edward J. Matthews (1903-1980), l’un des oncles du propriétaire actuel, qui conçoit l’axe principal, le jardin blanc et l’axe transversal qui y mène. Quant à lui, Patrick Morgan (1904-1982), autre oncle de Francis Cabot, dessine la roseraie en 1958, ainsi que le prolongement de l’allée des vivaces jusqu’au sous-bois et le lac des libellules en 1962.
Le jardin Quatre-Vents est un lieu de mémoire et un jardin d’allusions et, comme le mentionne l’auteur d’Un jardin extraordinaire, « choisissant très librement ses thèmes, certains exotiques, Frank Cabot, tel un musicien, les a agencés et développés selon sa propre inspiration et sa sensibilité esthétique. » Si ce jardin célèbre la beauté d’un art somme toute éphémère, il souligne également la passion et l’érudition de son propriétaire.
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Un jardin extraordinaire : Quatre-Vents, en Charlevoix, Québec, Jean des Gagniers, Hortus Press, 75 $ (diffusé par la librairie Pantoute [Vieux-Québec & St-Roch])