Nos nouvelles plumes: Polar | Thriller | Science-fiction

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C’est grisés de plaisir que nous avons dévoré ces premiers ouvrages et nous vous souhaitons, chers lecteurs, de vivre à votre tour cette sensation enivrante que procure une découverte inattendue. Cet automne, laissez-vous chatouiller par de nouvelles plumes!

Lori Roy
Bent road (Le Masque)

Alors qu’il s’était juré de ne plus remettre les pieds au Kansas, Arthur oublie vite sa promesse lorsque le climat social de Détroit dégénère et qu’éclatent les émeutes de 1967. Accompagné de sa femme et de ses trois enfants, il retourne s’installer dans son village natal, là où le fantôme de sa sœur – assassinée vingt-cinq ans plus tôt – flotte encore. Lori Roy n’a pas l’intention de tisser une intrigue tirée par les cheveux; son récit, elle le campe dans le quotidien de ce petit village aux secrets bien gardés et aux odeurs de poulet frit. Pourtant, la tension monte petit à petit et le banal devient soudain un terreau fertile pour l’angoisse.

 

Patrick Flanery
Absolution (Robert Laffont)

Clare Wald est une écrivaine sud-africaine consacrée que les années ont rendue vaniteuse. Sam Leroux tentera néanmoins de percer la carapace de la vieille dame et d’écrire sa biographie. Mais l’auteure cache bien ses secrets, surtout ceux qui la relient au régime de l’apartheid. Le biographe lui-même ne joue pas cartes sur table : quels sont ses liens avec la fille de Mme Wald, disparue pendant la guérilla? Pourquoi n’avoue-t-il pas à l’interviewée qu’ils se sont déjà rencontrés dans un passé lointain? Sous la plume de Patrick Flanery, la vérité ne cesse de se dérober et le mystère s’épaissit, sur fond de violence politique et de tension psychologique.

 

Bruce Holbert
Animaux solitaires (Gallmeister)

L’Américain Bruce Holbert s’est attiré l’éloge des critiques anglophones grâce à ce premier roman qui jongle avec brio entre le western et le roman noir. À la fois craint et respecté, l’officier Russell Strawl n’a qu’un objectif : étancher sa soif de justice, une tâche assez difficile dans l’Ouest en 1932, alors que presque tout le monde a du sang sur les mains, y compris notre militaire. L’arrière-grand-père de Bruce Holbert était lui-même un éclaireur de l’armée respecté avant qu’il n’assassine son gendre, le grand-père de Holbert. L’auteur s’inspire de ce drame familial pour tisser un roman digne des Cormac McCarthy de ce monde.

 

Miles Cameron
Regénat. Le Chevalier rouge (T. 1) (Bragelonne)

Diplômé en histoire médiévale, Miles Cameron se fait un point d’honneur d’encrer son premier roman de fantasy dans un univers réaliste. Ne lésinant pas sur les descriptions précises et le plus crédible possible, il développe un récit à l’ampleur monumentale. Le Chevalier rouge a tout pour lui : la jeunesse, le rang, les habiletés et même la chance. Il fera d’ailleurs tout pour en tirer profit, surtout qu’une guerre épique se dessine. Un roman labyrinthique où les intrigues s’entremêlent au fil des visions croisées des personnages et duquel émerge un heureux mélange de magie, de gloire et de brutalité.

 

Bruce DeSilva
Pyromanie (Actes Sud)

Liam Mulligan est un journaliste de la vieille école (comme son auteur, tiens donc!) qui refuse de voir les immeubles de son quartier d’enfance flamber les uns après les autres sans rien faire, d’autant plus que la police – corrompue – ne semble pas très disposée à trouver les coupables de ces incendies criminels. Ni les menaces ni les coups, qui fusent de partout, n’auront raison de sa détermination. L’Américain Bruce DeSilva trace un portrait assez peu flatteur de l’État du Rhode Island et de sa corruption, mais sa plume mordante a déjà séduit le lectorat anglophone : Pyromanie a remporté le Prix Edgar Allan Poe et le Macavity Award.

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