Lire des biographies

72
Publicité

Avec les soirées de fêtes entre amis, se plonger dans la lecture d’une bonne biographie fait partie des plaisirs parmi les meilleurs. Voici cinq vies à savourer sans retenue.

Dépasser l’horizon Mylène Paquette (La Presse)
Mylène Paquette est la première personne des Amériques à avoir traversé l’Atlantique Nord à la rame, en solitaire. Une aventure humaine qui va bien au-delà de l’exploit sportif. Sur un ton très personnel, elle nous raconte l’histoire de son odyssée comme on ne l’a jamais entendue, depuis l’instant où elle en a eu l’idée jusqu’à son départ en mer, son arrivée triomphale en France et son retour à Montréal. Elle nous confie ce qui l’a poussée à vivre cet incroyable périple, pourquoi un inconnu lui a prêté des milliers de dollars, comment elle a connu Hermel,  » l’homme aux yeux pleins d’étoiles « , les moments charnières et les rencontres décisives: un parcours palpitant qu’elle seule pouvait nous dévoiler. Dépasser l’horizon est le récit inédit d’une exaltante quête d’absolu.

Alan Turing Andrew Hodges (Michel Lafon)
Génie de l’informatique et héros de la Seconde Guerre mondiale, Alan Turing est célèbre pour avoir décrypté les communications codées de l’ armée allemande en venant à bout d’Enigma, la machine de chiffrement utilisée par les nazis, réputée inviolable.
Mais l’ex-héros national est persécuté à cause de son homosexualité et est condamné en 1952 à la castration chimique. Deux années plus tard, à l’âge de 41 ans, Alan Turing met fin à ses jours en croquant une pomme empoisonnée au cyanure.
Cette biographie qui mêle histoire des sciences, politique et philosophie nous dévoile la vie palpitante de l’inventeur, longtemps méconnu, qui a révolutionné nos vies.
La biographie la plus complète sur Alan Turing : le génie qui a décrypté les codes secrets nazis, et le père de l’informatique

Jacques Languirand. Le cinquième chemin Aline Apostolska (de l’Homme)
«Je suis fatigué. Je vous aime et je ne vous oublierai jamais. Mais je m’en vais.» Ces paroles, les dernières que Jacques Languirand a prononcées au micro de Par 4 chemins le 1er février 2014, marquent le terme d’une étape entamée 43 ans plus tôt. Loin de préfigurer une fin triste et solitaire, elles témoignent plutôt d’un désir de recueillement, d’un besoin de faire le point sur l’expérience de toute une vie. Du fond de la caverne d’Ali Baba qui lui tient lieu de bureau, de janvier 2013 à juillet 2014, Jacques Languirand a choisi de se confier à Aline Apostolska.

Alexandre Dumas Sylvain Ledda (Gallimard/Folio)
« Je refuse d’être l’esclave d’un appétit quel qu’il soit. » Titan des lettres, infatigable travailleur et voyageur dans l’âme, hédoniste constamment nourri par la passion, qu’elle soit artistique ou amoureuse, Alexandre Dumas (1802-1870) a une existence extraordinaire. Le suivre dans ses triomphes et ses péripéties romanesques, c’est entrer dans le tourbillon d’une vie constamment mobile. Si ses aspirations sont parfois contradictoires, il conserve sa vie durant l’idéalisme de la jeunesse de 1830 et, comme son ami Hugo, croit en la puissance collective du théâtre. Inventeur tour à tour du « drame en habits noirs » avec Antony et du roman historique moderne – du cycle des Mousquetaires au Comte de Monte-Cristo, en passant par La Reine Margot –, il reste à jamais celui qui, selon le mot de George Sand, possédait le « génie de la vie ».

Notre Chanel Jean Lebrun (Bleu autour)
Dis, ce livre, tu l’écriras ? » Des années plus tard, Jean Lebrun l’a écrit pour son compagnon Bernard Costa, disparu en 1990. Ce fou de couture, qui savait æses jours comptés, l’avait entraîné à travers la France dans une enquête sur Chanel. En historien et en conteur, Jean Lebrun déroule leur road movie, de l’abbaye d’Aubazine au champ de course de Pau, de la boutique de Biarritz à l’usine de Maretz, d’un château l’autre : Corbère, Le Mesnil-Guillaume…
Jusqu’à ce que la mort de Bernard interrompe leur enquête, qui s’arrête avant la résurrection de Chanel, en 1954. Entre la Belle Epoque et la Libération, ce récit conduit vers des lieux moins attendus que la rue Cambon ou le Ritz, croise des personnages qu’on ne croyait pas si proches de Mademoiselle, tel Robert Bresson qu’elle couva et inspira. Il fait revivre à la fois l’insaisissable Chanel, et un anonyme de trente-cinq ans qui l’avait choisie pour fée.
Ce qu’elle était aussi.

(Les résumés sont ceux des éditeurs.)

 [email protected]

Publicité