Les 18 livres de l’été chez Les libraires

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Selon une certaine campagne publicitaire, le slogan veut que « l’été, c’est fait pour jouer ». Mais chez Les libraires, on croit plutôt que « l’été, c’est fait pour lire ». Ainsi, plusieurs membres de l’équipe se sont prêtés au jeu de vous dévoiler quels seront les trois livres qu’ils ont l’intention de découvrir durant la saison chaude. Des romans, des essais, du polar, de la poésie… Oui, visiblement, « l’été, c’est fait pour lire » chez nous!  

 

LES CHOIX DE DOMINIQUE

L’amie prodigieuse T. 3 : Celle qui fuit et celle qui reste
Elena Ferrante (Gallimard)

Depuis deux ans, je commence mes vacances en engloutissant les quelques centaines de pages d’un tome de cette grandiose série. Cette année ne fera pas exception : j’ai acheté le Ferrante nouveau la semaine de sa sortie, avec en tête ce début d’été prometteur. Je suis prêt. 

L’année noire T. 1 : Les inquiétudes
Jean-Simon DesRochers (Les Herbes rouges)

Une collègue ne m’en a dit que de bons mots, des libraires se sont extasiés devant tant de maîtrise, puis il y a DesRochers lui-même, qui roman après roman, construit des univers complexes, captivants, charnus.

Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer
Dany Laferrière (Typo)

Dans ma bibliothèque – et non lu – depuis beaucoup trop longtemps, ce titre de Laferrière mérite de voir ses pages défiler vite, vite vite. C’est par cet ouvrage que tout a commencé pour celui qui allait devenir quelques décennies plus tard un Immortel…

 

LES CHOIX DE JOSÉE-ANNE

L’Empire de l’or rouge : Enquête mondiale sur la tomate d’industrie
Jean-Baptiste Malet (Fayard)

Parce que je trouve important de savoir d’où provient ce que l’on mange, cette plongée dans l’histoire de la tomate d’industrie réveille la curiosité de la cuisinière de sauce à spaghetti en moi! (À paraître le 21 juin) 

Agatha Raisin enquête : Pour le meilleur et pour le pire
M.C. Beaton (Albin Michel)

La série de « polars domestiques » signée M.C. Beaton est tout à propos pour ceux qui n’aiment pas tout à fait les meurtres sanglants ni les enquêtes avec trop de commissaires (mon cas!). Ce que je préfère par-dessus tout de cette série (ici, c’est le troisième volet) – outre son côté humoristique -, c’est qu’elle nous plonge dans la campagne anglaise, celle que j’ai connue pour y avoir habité un an.

Nous sommes tous des féministes
Chimamanda Ngozi Adichie (Folio)

Parce que je n’ai entendu que du bien de cette auteure (qui a aussi signé Americanah, paru en 2015) et que le sujet m’intéresse, il est temps que je cesse de regarder ce tout petit livre (à peine 100 pages!) du coin de l’œil et que je m’y plonge enfin!

 

LES CHOIX D’ALEXANDRA


Le plongeur
Stéphane Larue (Le Quartanier)

Lauréat du Prix des libraires du Québec, ce roman réaliste impressionne depuis sa parution. Je sais que ce pavé, un « brillant tour de force » d’après le libraire Victor Caron-Veilleux (Livres en tête, Montmagny) me charmera également.

La liberté des savanes
Robert Lalonde (Boréal) 

C’est toujours un grand bonheur de découvrir les carnets de Robert Lalonde. Je me réserve son dernier pour les vacances, moment par excellence pour prendre le temps d’errer au même rythme que les mots contemplatifs de l’auteur.

Janvier tous les jours
Valérie Forgues (Hamac)

L’auteure est une amie, une amie que j’ai très hâte de lire afin de retrouver la sensibilité et la poésie de sa plume.

 

LES CHOIX DE SABICA


La greffe de la tête : Entre science et fiction
Philippe St-Germain (Liber)

Curieuse de la nature humaine, sa beauté comme sa bêtise, je suis certaine que cette lecture sera passionnante autant que dérangeante : une mixture de réalité et de fiction, d’art et de science, teintée d’une réflexion éthique plus que nécessaire dans un monde où repousser la mort est une obsession.

Laëtitia ou La fin des hommes
Ivan Jablonka (Seuil)

En grande consommatrice de récits d’enquêtes criminelles, je n’ai aucune bonne raison d’avoir suspendu la lecture de ce livre – ni roman ni essai –, mené de main de maître par Jablonka. Le meurtre de la jeune Laëtitia a fait couler beaucoup d’encre en France, en 2011. Nicolas Sarkozy, alors président de la République française, qui avait critiqué la lenteur du système à résoudre l’affaire, s’en était même fait, dit-on, du capital politique. Mais ce livre, dans lequel je promets de me replonger en juillet, est surtout une rencontre tout en respect avec des gens brisés.

Les revenants : Ils étaient partis faire le jihad, ils sont de retour en France
David Thomson (Seuil)

« Depuis 2012, plus d’un millier de Français sont partis rejoindre des groupes jihadistes en Syrie. Près de 700 sont toujours sur place, près de 200 ont déjà été tués, et autant ont choisi de rentrer. David Thomson a rencontré ces « Revenants ». » Je ne connais de cette réalité que les éclairs d’informations aux bulletins de nouvelles. Il s’agit pourtant d’une crise mondiale qui implique des jeunes gens en quête de sens. Cette lecture s’impose donc, pour combler mon ignorance.

LES CHOIX D’ISABELLE


2666
Roberto Bolaño (Folio)

J’ai commencé la lecture de ce titre il y a cinq ans et l’ai interrompue de peur de la terminer rapidement. Cet écrivain chilien mort beaucoup trop tôt ne pourra plus me sustenter de son écriture incandescente. L’idée de ne plus avoir de nouveau Bolaño à lire m’est difficile, mais comme nous ne savons jamais ce que la vie nous réserve, je ne voudrais surtout pas que mon existence s’achève sans être allée au bout de mon aventure bolañoaise. Alors je le lirai cet été.
 

De bois debout
Jean-François Caron (La Peuplade)

J’aimerais lire ce livre pour ce bout de phrase contenu dans le résumé : « […] il se tourne vers l’unique refuge possible : les livres. » Aussi parce que j’ai déjà lu un bouquin de cet auteur (Rose Brouillard, le film) et que cela ne ressemblait à rien d’autre de ce que j’avais lu. J’aime lire des voix personnelles qui me rappellent toujours de ne jamais perdre la mienne.

Apprendre à parler à une pierre
Annie Dillard (Christian Bourgeois éditeur)

Je n’ai jamais rien lu de cette auteure, mais elle est citée de nombreuses fois dans les carnets de Robert Lalonde et comme j’aime Robert, j’ai beaucoup envie de faire partie de sa confrérie littéraire. D’autant plus que les éditions Christian Bourgois viennent justement de rééditer en format poche pas trop cher quatre livres de cette auteure américaine. J’aimerais les lire tous, mais peut-être commencerai-je par Apprendre à parler à une pierre. Expéditions et rencontres, titre qui m’intrigue autant qu’il m’appelle.

 

LES CHOIX DE VANESSA


Quelque chose continue d’être planté là
Maude Pilon (Le lézard amoureux)

Ce qui est extraordinaire en poésie c’est que chaque nouvelle lecture aide à aiguiser les sens et décupler les possibles du livre. Celui-ci ne me quitte plus, il demande à ce que je l’ouvre encore et encore. Quelque chose continue d’être planté là est une brillante exploration de la sémiotique. Une forme d’hommage à la liberté qu’offre la poésie actuelle. Si je ne peux répondre à « qu’est-ce que la poésie? », je peux assurément écrire que j’aimerais qu’elle soit plus souvent comme celle-ci.

L’alphabet du don
Clémence Dumas-Côté (Les herbes rouges)

Je n’ai fait que l’ouvrir et je suis tombée amoureuse. Une poésie empruntée avec intelligence au collage, un rythme savamment étudié. Quelque chose qui me rappelle à l’œuvre de Felicia Atkinson.

Petite brindille de catastrophes
Mimi Haddam (La tournure)

Il s’agira ici pour moi d’une relecture. Le farniente a ceci d’agréable que nous pouvons savourer pleinement des lectures passées un peu trop rapidement le reste de l’année. J’ai particulièrement aimé la forme hybride entre prose et poésie de ce livre qui est aussi traversé par les arts visuels. Tout tient du talent de son auteure qui signe chaque espace, chaque mot du recueil. Laissez-vous emporter!

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