Journée internationale des femmes

45
Publicité

Aujourd’hui, le 8 mars, on célèbre la Journée internationale des femmes. Soulignons cette journée officielle par quelques ouvrages sur le féminisme et par un collectif de poésie qui rassemble 41 voix féminines, parce que des femmes inspirantes ce n’est pas ce qui manque…

Nous sommes tous des féministes
Chimamanda Ngozi Adichie

« Et j’aimerais aujourd’hui que nous nous mettions à rêver à un monde différent et à le préparer. Un monde plus équitable. Un monde où les hommes et les femmes seront plus heureux et plus honnêtes envers eux-mêmes. Et voici comment commencer : nous devons élever nos filles autrement. Nous devons élever nos fils autrement. »


Second début. Cendres et renaissance du féminisme 
Francine Pelletier (Atelier 10)

Cofondatrice de la revue La Vie en rose, Francine Pelletier se trouvait dans les tranchées de la révolution féministe, il y a 30 ans, alors qu’on entrevoyait le meilleur pour les femmes et la société en général. Une ère plus ouverte, décomplexée, libre et juste semblait s’annoncer. C’était avant l’électrochoc de la tuerie de Polytechnique, en 1989, la montée en puissance du fanatisme religieux et l’accroissement des inégalités sociales. Mais l’année 2014 aura été, à bien des égards, porteuse d’espoir pour la cause des femmes. Aura-t-il fallu attendre une nouvelle génération – et un sentiment d’urgence omniprésent – pour que le féminisme renaisse enfin de ses cendres? Francine Pelletier signe ici une réflexion inédite, vive et sincère sur ce que ça veut vraiment dire, être une femme dans le Québec actuel.


Manuel de résistance féministe
Marie-Ève Surprenant (Remue-Ménage)

Celles qui s’affirment comme féministes, ou qui réclament simplement plus de justice sociale, deviennent vite la cible de critiques et d’attaques. Le féminisme crée la polémique et on demande sans cesse aux femmes de le justifier. L’égalité serait déjà atteinte. Les luttes des femmes seraient dépassées, il faudrait maintenant s’inquiéter des hommes… Et quoi encore? Tous ces blocages prennent forme dans un imaginaire collectif patriarcal, ignorant de l’histoire des femmes et contaminé par de tenaces préjugés. Or, les inégalités persistent et, pendant que nous nous expliquons, nous ne nous y attaquons pas. Ce manuel de survie en milieu hostile arrive à la rescousse de celles qui veulent des arguments pour ne plus trahir leurs idées et des stratégies pour riposter à leurs adversaires. Vulgarisant les principales notions théoriques, historiques et politiques du féminisme tout en démystifiant la diatribe masculiniste, ce petit traité militant peut se glisser aussi bien dans la poche d’une consœur aguerrie que dans celle d’une néophyte. Gageons que, bien outillées, les féministes consacreront moins d’énergie à se défendre, et passeront à l’action.


Brève histoire des femmes au Québec
Denyse Baillargeon (Boréal)

À l’image de ce qui s’est produit dans les autres sociétés occidentales, l’histoire des femmes au Québec a été profondément marquée par le développement du capitalisme marchand, puis industriel, comme elle a aussi été modelée par le patriarcat qui s’est appliqué à restreindre les droits des femmes et leurs champs d’activités. Contrairement à ce que voudrait un mythe tenace, le Québec n’a jamais été une société matriarcale où les femmes auraient dominé les hommes et exercé le pouvoir dans la société. Par ailleurs, l’histoire des Québécoises comporte aussi des particularités, que cette brève synthèse fait ressortir en privilégiant six thèmes : les questions démographiques; l’éducation; le travail salarié et domestique; la religion; le droit et les rapports entre les femmes et l’État; et l’action sociale et politique des femmes, y compris le féminisme.


Femmes rapaillées
Collectif (Mémoire d’encrier)

En 1969, le poète Gaston Miron dédiait son recueil L’homme rapaillé à sa fille Emmanuelle : le poème liminaire souligne l’arrivée, fondatrice, « à ce qui commence ». Engagées dans l’avenir, quarante et une femmes poètes, Québécoises d’ici et d’ailleurs, de tous âges, prennent la parole, pour que le commencement continue d’advenir. Elles révèlent par leurs voix autant de chemins d’arriver à ce qui commence, de naître à soi, à l’autre et au monde. Elles écrivent ainsi non pas à la suite de Miron, mais avec et contre lui. Grâce aux mots, honorer l’héritage, le présent, l’espoir.

 

(Les résumés sont ceux des éditeurs.)

 

Autres suggestions de lectures de Les libraires : De multiples visages 

Image : © Fotolia, 2015

 

Publicité