Ces personnages au nom de fleur

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Invariablement – bien entendu -, le mois de mai arrive chaque année avec le printemps. Et avec le printemps arrivent les fleurs qui viennent colorer, embaumer, embellir notre environnement. En petit hommage à la saison, nous avons décidé de recenser pour vous quelques-uns des personnages de la littérature qui arborent fièrement le nom d’une fleur. De la classique « Rose » au plus discret « Laurier », vous trouverez ci-dessous non seulement des personnages au patronyme floral, mais également des suggestions pour combler vos appétits de lecteurs.   

 

Rose

Ronce-Rose (Éric Chevillard, Minuit)

Si Ronce-Rose prend soin de cadenasser son carnet secret, ce n’est évidemment pas pour étaler au dos tout ce qu’il contient. D’après ce que nous croyons savoir, elle y raconte sa vie heureuse avec Mâchefer jusqu’au jour où, à la suite des circonstances impliquant un voisin unijambiste, une sorcière, quatre mésanges et un poisson d’or, ce récit devient le journal d’une quête éperdue.

Capucine

Emma et Capucine (Jérôme Hamon et Lena Sayaphoum, Kana)

Entrez dans le monde d’Emma et Capucine, entre rêves et réalité. Emma et Capucine sont soeurs et partagent un rêve : entrer ensemble dans la prestigieuse école de danse de l’Opéra de Paris pour devenir danseuses étoiles. Capucine passe les premières auditions avec succès. Pas Emma… et le monde de la jeune fille s’écroule. Mais sa vocation n’est-elle pas ailleurs? Si son père l’encourage à chercher sa propre voie, sa mère n’envisage pas qu’elle puisse renoncer à la danse. Quant à Capucine, l’idée même d’évoluer sans sa soeur lui paraît un défi insurmontable. Néanmoins, Emma découvre de nouveaux horizons et de nouvelles sensations grâce au hip-hop…

Hortense


Les quatre soeurs (Malika Ferdjoukh, Lucie Durbiano, BD Kids)

Enid a quatre soeurs : Hortense la littéraire, Bettina la romantique, Geneviève la sportive et Charlie, l’aînée et la responsable de cette belle troupe d’orphelines. Elles habitent toutes ensemble, avec deux chats et beaucoup de courants d’air, une grande maison déglinguée, la Vill’Hervé, juchée au bord d’une falaise et qui voit à l’occasion ses murs hantés par la visite bienveillante des fantômes de leurs parents. Au fil des saisons, chaque soeur vivra ses petits événements, doutes et questionnements quotidiens qui, réunis dans ce bel album de textes illustrés, sont adaptés des romans du même nom. (Hélène Brosseau, librairie Monet)


Violette

2+2=5 (Pascale Jeanpierre, Druide)

Des grands bouleversements aux petits gestes du quotidien, en passant par quelques accents de réalisme magique, c’est à une famille à e autre pareille que Pascale Jeanpierre donne vie. Avant de commencer une nouvelle année d’études, Blanche et Violette organisent à la fin de l’été une fête pour leur dix-septième anniversaire. Elles en attendent beaucoup, chacune pour ses propres raisons, et tout se passe comme prévu. Ce qui n’est pas forcément une bonne chose… Arthur émerge d’une épreuve difficile et, sans sa famille, il n’y serait pas arrivé. Maintenant, il a un travail qui lui plaît et se sent bien, mais il s’inquiète encore trop souvent pour sa mère… Roméo, lui, se demande ce qu’il va faire de sa vie. Entre un boulot qui l’ennuie à mourir et l’inquiétude de sentir monter en lui des sentiments troubles pour une personne qui n’est sans doute pas la bonne, il se sent déprimer. Partir serait peut-être la solution? 

Laurier


Souvenirs d’autrefois (t. 3) : 1920 (Rosette Laberge, Les Éditeurs réunis)

1920. La guerre a pris fin il y a deux ans déjà, mais cela ne signifie pas pour autant une trêve au sein de la famille Pelletier De nombreux hommes sont rentrés au pays marqués à jamais par les combats, comme le fiancé d’Anita qui a été amputé durant les hostilités. De plus, la grippe espagnole fait rage. L’amie de Gertrude y succombe en moins d’une journée, ce qui bouleverse la vie de ceux qu’elle laisse derrière de façon si abrupte. Lucille reçoit son congé de l’hôpital une bien mauvaise nouvelle pour plusieurs! Tandis qu’elle traite Céline aux petits oignons et tente de lui dénicher un riche mari, Laurier et Charlotte espèrent toujours retrouver leur fils disparu. Adrien et Adjutor, quant à eux, craignent que leur mère imprévisible commette un autre coup d’éclat. Décidément, il ne se passe pas un seul jour sans que quelqu’un regrette le temps où Lucille était internée! Joseph, le père de cette famille ébranlée mais toujours forte dans l’épreuve, saura-t-il réconcilier les membres de son clan avant qu’il n’éclate?

Jasmin

Les fleurs carnivores (Marie-Chantale Gariépy, Somme toute)

Les fleurs carnivores, un roman intime et poignant qui donne à découvrir des personnages dans la lignée directe de ceux auxquels Marie-Chantale Gariépy nous a habitués, tant dans Gina (Coups de tête, 2009) que dans Dredio et Sparadrap (Marchand de feuilles). L’auteur y retrouve ses thèmes chers. À quoi ressemble la folie? Par quoi peut-elle être nourrie? Par l’amour, le désir, l’isolement? Les fleurs carnivores est une exploration, une incursion fictive dans les méandres d’une folie. Les mystères persistent dans ce voyage momentané dans les univers, fragiles et bancals des personnages. Un roman sombre et coloré à la fois, où une femme se fait empoisonner à petit feu par son mari, où un ramasseur de cadavres d’animaux tués sur la route vit seul et sans amour, où une vieille Russe ne cesse de revenir sur son passé, et où tout finit par se croiser…

 

Narcisse

Echo et Narcisse (Anne Perry Bouquet et Marion Arbona, Les 400 coups)

C’est la naïade Echo, elle-même, qui parle. Je suis victime de la déesse Héra, car je fus complice de Zeus, son mari infidèle. Elle m’a condamnée à ne prononcer que les dernières syllabes des paroles qu’on m’adresserait (à leur faire écho, comme on le dira après ma disgrâce). Or, je suis amoureuse du magnifique Narcisse qui semble affligé d’une mortelle indifférence à l’égard des filles et des garçons, incapable de se connaître lui-même, puisqu’il ne s’est jamais vu. Comment l’aider? Comment lui montrer mon amour?

 

Lupin

Arsène Lupin :  le bouchon de cristal (Maurice Leblanc, Hachette) 

Arsène Lupin cambriole la villa du député Daubrecq. Mais les choses tournent mal : Lupin réussit à s’enfuir avec un bouchon de cristal, qui disparaît presque aussitôt. Lupin espionne Daubrecq et découvre que c’est un maître chanteur. Ce dernier possède une liste de vingt-sept noms impliqués dans l’affaire du canal de Panama. Document explosif qui serait caché dans le fameux bouchon de cristal.


Mélisse

Demoiselles-cactus (Clara B.-Turcotte, Leméac) 

J’attendais ce premier roman de la même manière qu’on attend le premier soir d’été. Et il ne m’a pas déçue. Mélisse, une jeune femme-enfant envahie par un problème alimentaire corsé, offre aux lecteurs une vision de sa réalité, de ce qui l’entoure, et ce, de manière sincère. L’honnêteté du propos est magnifique, sans lourdeur et, enfin, sans valorisation de la maladie. Le roman est coloré, malgré le sujet, les questionnements, les thérapies de groupe et les relations extérieures pénibles. L’écriture, elle, malgré le déséquilibre du personnage, fait preuve d’un dosage d’expérience. Clara, bien plus qu’une jeune auteure, aussi illustratrice, est pour moi une artiste totalement accomplie. (Vanessa Lessard, librairie Carcajou) 

Iris

Le sang des autres (Rick Mofina, Alire)

Célibataires, attention à vos rencontres, elles pourraient être mortelles! Lorsqu’une jeune femme est retrouvée assassinée dans une mise en scène macabre, Walt Sydowsky est bien décidé à trouver le coupable. Mais le monde de l’informatique lui est étranger et il refuse l’aide de Ben Wyatt, flic paria alors que celui-ci aimerait se racheter. Le journaliste Tom Reed pressent qu’il s’agit d’une grosse affaire et en oublierait presque sa famille. Même si Internet a beaucoup changé depuis que Rick Mofina a écrit ce polar, le suspense reste toujours aussi prenant. Qui sera le premier à découvrir l’assassin dans cette poursuite d’un fantôme? (Morgane Marvier, librairie Monet)


 

Camélia

Un petit livre oublié sur un band (Jim Mig, Bamboo)

Camélia est assise sur un banc public. À côté d’elle, un livre est posé, comme abandonné. Elle l’ouvre et y découvre une dédicace invitant à le prendre, le lire et le déposer en retour sur un banc pour un prochain lecteur. Amusée, Camélia l’emporte. En le feuilletant chez elle, elle s’aperçoit que certaines lettres sont entourées et forment un message, une invitation à communiquer. Touchée et piquée de curiosité dans son quotidien banal et ennuyeux, elle aussi entoure des lettres, qui forment des mots, presque un voeu et repose l’objet sur un banc dans l’attente d’une réponse… S’engage dès lors une correspondance « à livre ouvert » avec un mystérieux inconnu… 

Azalée 

Au coeur d’Azalée (Hélène Rompré, Du Phoénix) 

En atterrissant en Équateur, son « deuxième pays », Azalée s’attendait à mener une vie paisible avec la famille de son père. Elle est déçue. Une tante sévère, des enfants surexcités, des travaux ménagers insupportables… voilà l’accueil qu’elle reçoit! Mais plus que tout, la jeune fille de treize ans doit veiller sur sa cousine Merced, enceinte depuis quelques mois. Bien que les deux adolescentes aient le même âge, un gouffre immense semble les séparer. Comment Azalée parviendra-t-elle à gagner la confiance de sa cousine? Entre les marchés en ville, les travaux aux champs, les tensions politiques et les carnavals, Azalée mène une aventure palpitante dans le petit village de San Miguel, qui lui ouvre les yeux sur un monde bien différent du sien.

 

Tournesol

Tintin : L’affaire Tournesol (Hergé, Casterman)

Inventeur d’une technologie à base d’ultra-sons qui pourrait se transformer en arme de destruction massive, Tournesol est enlevé par les services secrets de Bordurie, un état totalitaire d’Europe centrale. Mais son voisin et rival, la Syldavie, cherche également à mettre la main sur le savant, afin de s’emparer de ses secrets scientifiques. La tension monte entre les deux pays balkaniques. Dans le même temps, Tintin et Haddock remontent la piste des ravisseurs de leur ami. Une fantastique course-poursuite s’engage, dans une Europe victime de la course aux armements, afin de soustraire Tournesol à ces dangereux appétits de puissance.

Églantine


L’étoile absynthe (Jacques Stephen Alexis, Zulma)

« Bondissant sur ses jambes, l’Églantine va s’arc-bouter au grand mât et, aux lueurs fulgurantes, apparaît son visage diaboliquement radieux et ses grands yeux écarquillés. Les rires délirants de la mer et du ciel entourent sa joie vierge. » La Niña Estrellita, reine du Sensation Bar, héroïne sublime de l’Espace d’un cillement, a tourné le dos, sans roulement de hanches, à sa première vie, à son amour dévorant pour El Caucho. La revoilà Églantine, dans une pension à la quinzaine, en quête de rédemption. Célie, résidente des lieux, a du caractère et de belles perspectives : c’est dans le sel qu’il faut investir. Les deux associées de fortune affrètent un voilier, le Dieu-Premier, pour rejoindre la Grande-Saline. Mais c’est la tempête. Une tempête de tous les diables et de tous les dieux vaudous… Roman convulsif, secoué d’apocalypse, L’étoile absinthe brûle d’une cohue d’images où les éléments, les sens, les visions, tout est exacerbé. Le voici tel qu’il nous est parvenu par miracle – inachevé : son auteur avait à faire ailleurs, dont il n’est pas revenu vivant. Il faut lire Jacques Stephen Alexis.

 

Anémone

Les Doddridge : Clepto s’invite (Hélène Vachon, FouLire)

Je m’appelle Jean. Clepto, c’est mon chien. Je devrais dire notre chien à nous, les Doddridge, petite famille calme et apparemment sans histoire. Il s’est amené chez nous un beau soir, alors que nous étions attablés dehors. Dans sa gueule, il y avait une longue baguette de pain. Le problème, c’est que la baguette appartenait aux Dupont, nos voisins. Des gens chics, les Dupont. Qui aiment les bonnes choses, comme Clepto, et qui vont se demander pourquoi elles disparaissent sitôt déposées sur la table. Clepto, un vrai robin des bois… canin!

 

Marguerite

Les filles de l’Allemand (Annie-Claude Thériault, Marchand de feuilles) 

Rose est née dans les concessions, un pays de buttes et d’épinettes, d’ours noirs et de cerfs. Lorsque son père, un Allemand au passé nébuleux plus près de la bête que de l’homme vend Marguerite, sa soeur jumelle, la petite Rose en sera à jamais meurtrie. 

Alors que Marguerite se retrouvera à travailler dans un abattoir parisien, Rose, elle, tentera de refaire sa vie sur une ferme entre confitures et amours tourmentées. Elle s’installera avec son mari Louis Hébert, leurs enfants et leurs petites-filles près des bleuetières. Elle tentera maladivement d’oublier les longues mains effilées de son père, ses yeux verts comme un lac clair et l’humidité du sous-sol en terre battue de la maison de son enfance. Chez Rose Hébert, on chauffe un gros Bélanger rose saumon, on mange des biscuits à la farine d’avoine et on s’occupe des enfants comme de petits poussins que l’on couve.


Marjolaine

 

Petite laine (Améline Panneton, Ta Mère) 

C’est le genre d’histoire sur lequel on tombe toujours par hasard. La nôtre commence dans le quartier Saint-Roch, à Québec, où une jeune documentariste prépare un film portant sur le tricot-graffiti, une variante textile du street art qui consiste à enrober ou à enjoliver le mobilier urbain avec de la laine. En remontant le fil de la pratique, elle s’emmêle dans les récits croisés de Marjolaine, d’Alexandra et de Marie, trois vieilles dames qui ont, avec Zina, leur amie disparue, fondé un collectif de tricot-graffiti dans leur vingtaine, au début du 21e siècle… À la fois doux et piquant, comme un chandail tricoté par ta grand-mère, Petite laine est un récit tissé de souvenirs et de mensonges, teinté par l’engagement et la naïveté de la jeunesse.

 

Jacinthe

Les insoumis (Carole Prieur, Lansman)

Jacinthe, Marcelline et Azriel tentent d’accorder leurs envies et leurs désirs pour faire bouger la maison de retraite dans laquelle elles vivent.

 

[Les résumés sont ceux des éditeurs, sauf avis contraire]

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