Ces auteurs qui nous font lire

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On aime lire. Souvent, on aime particulièrement certains auteurs. Et on aime que ces derniers parlent de leurs auteurs préférés. Cela crée des tonnes d’idées de lectures qui forment une vaste bibliothèque de livres à (re)découvrir.  

Par exemple, Jacques Poulin donne envie de lire Hemingway à qui il réfère souvent, Dany Laferrière parle souvent également de ses lectures dans ses livres. Dans Journal d’un écrivain en pyjama, il cite notamment Borges, Salinger, García Márquez, Miller, Tolstoï et Césaire. Robert Lalonde, quant à lui, dans ses carnets tels que Le monde sur le flanc de la truite, dévoile des propos inspirants entre autres sur Gabrielle Roy, Jean Giono et Annie Dillard. 

Voici quelques auteurs qui nous font aussi lire :

Une certaine vision du monde
Alessandro Baricco (Gallimard)

Une certaine vision du monde rassemble les chroniques publiées par Alessandro Baricco en 2011 et 2012 dans le quotidien La Repubblica. Avec l’humour et l’intelligence qu’on lui connaît, il y évoque les livres qui lui ont semblé particulièrement significatifs. Des ouvrages qui, à ses yeux, incarnent notre civilisation : la civilisation du livre.

Premier bilan après l’apocalypse
Frédéric Beigbeder (Le Livre de Poche)

L’apocalypse est en train d’avoir lieu et nous ne faisons rien. Le plus gigantesque autodafé de l’Histoire a commencé : des milliards de livres de papier vont disparaître dans l’indifférence générale, remplacés par des écrans. Les librairies ferment les unes après les autres ; puis viendra le tour des maisons d’édition et des bibliothèques. J’aurai au moins tenté avec ce bilan de sauver 100 livres du brasier, mes 100 œuvres préférées du XXe siècle. À partir de maintenant, vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas.

À lire aussi : Dernier inventaire avant liquidation

Bibliothèque idéale du naufragé
François Armanet (Flammarion)

« Quels sont les trois livres que vous emporteriez sur une île déserte? » : c’est la question qu’a posée François Armanet à deux cents écrivains du monde entier. Sa joyeuse enquête est un manuel de survie du naufragé, une invitation à la découverte de livres ignorés, une bibliothèque idéale élaborée par ceux dont l’écriture est la vie. Rassemblant les réponses des plus grands auteurs contemporains, ce recueil est illustré par Stéphane Trapier, dont l’univers onirique pimente cette traversée de l’océan littéraire.

Un ange cornu avec des ailes de tôle
Michel Tremblay (Leméac)

Dans le Montréal populaire des années cinquante, Michel Tremblay, par la magie des mots et le jeu des signes, découvrait qu’au fond des livres bat le cœur du monde. Dans la compagnie de Saint-Exupéry, Eschyle, Jules Verne, Victor Hugo, Gabrielle Roy ou Hergé, il entrait en littérature – avec la complicité de sa mère, cette Rhéauna aux reparties si savoureuses qui allait devenir la grosse femme des Chroniques du Plateau Mont-Royal. Un ange cornu avec des ailes de tôle prolonge et amplifie, à travers la mémoire, un véritable chant d’amour à l’unique passion d’une vie : les livres.


Journal d’un lecteur
Alberto Manguel (Actes Sud)

Parce que la lecture est peut être avant tout une « conversation », tout lecteur éprouve le besoin de « répondre » aux textes qui l’interpellent et confèrent à sa propre vie un surcroît d’existence. Ayant choisi de relire, une année durant, ses livres de prédilection tels qu’ils lui semblent susceptibles de refléter le chaos du monde contemporain ou d’enrichir et d’éclairer son rapport personnel avec l’existence, Alberto Manguel offre ici, entre carnet intime et recueil de citations, ce journal dont l’érudition à la fois sensible et subversive rend compte à merveille de l’infini du « dialogue » entre toute œuvre et son lecteur. Cependant que l’histoire contemporaine poursuit son chemin de bruit et de fureur, on partagera ici l’année que, de 2002 à 2003, Alberto Manguel vécut, au rythme de ses haltes en France où il a choisi de vivre et de ses nombreux voyages dans un monde qu’il n’a jamais cessé de parcourir, en compagnie de : Adolfo Bioy Casares, H. G. Wells, Rudyard Kipling, Chateaubriand, Conan Doyle, Goethe, Kenneth Grahame, Cervantès, Dino Buzzati, Sei Shônagon, Margaret Atwood et Machado de Assis. 

Ma bibliothèque : lire, écrire, transmettre
Cécile Ladjali (Seuil)

À quoi sert la littérature? se demandait naguère Jean-Paul Sartre. À quoi sert ma bibliothèque? s’interroge aujourd’hui Cécile Ladjali, lectrice au goût traditionnel assumé, qui est aussi l’auteur de fictions résolument modernes. Pour répondre à cette question qui engage sa vie même, elle conduit son lecteur à travers le labyrinthe des milliers d’œuvres qui occupent ses rayonnages : elle l’attire dans l’intimité de son va-et-vient entre lecture et écriture et scrute avec lui les interactions secrètes entre ces œuvres et ses propres textes en cours d’élaboration. En professeur exigeante et généreuse, elle nous aide à déchiffrer l’extrême contemporain à travers le prisme des textes fondateurs, invitant à interroger, avec des auteurs aussi variés que Montaigne ou Hannah Arendt, Baudelaire ou Paul Celan, le temps présent à travers le langage, poussant l’étudiant et le lecteur à s’installer à son tour à la place de l’écrivain. En héritière de Proust, elle oppose à notre présent fait d’immédiateté, de vitesse, du sens le plus littéral qui soit, la fiction qui nous oblige à déplacer notre point de vue, à penser le dédale des formes et du sens. Un véritable chant d’amour à la littérature.

En état de roman
Robert Lévesque (Les libraires)

Pour souligner ses 15 ans d’existence, la revue Les libraires a proposé ce recueil des meilleures chroniques signées par Robert Lévesque, géant de la critique québécoise. Lévesque jette, avec sa plume ingénieuse, un regard terriblement humain sur 35 parcours d’écrivains qui ont marqué l’histoire de la littérature mondiale. De Virginia Woolf à Edgar Allan Poe, d’Alice Munro à Jules Verne, de Romain Gary à Marguerite Duras : une chose est sûre, vous ne lirez plus jamais vos classiques de la même façon.


101 lettres à un Premier ministre. Mais que lit Stephen Harper?
Yann Martel (XYZ)

Ce livre reprend les soixante lettres déjà publiées sous le titre Mais que lit Stephen Harper?, en septembre 2009, auxquelles ont été ajoutées les quarante et une dernières lettres que Yann Martel a adressées à Stephen Harper depuis lors. En tout, cent une lettres envoyées entre le 16 avril 2007 et le 28 février 2011, en réaction à l’indifférence dont le premier ministre avait fait preuve lors des célébrations du cinquantième anniversaire du Conseil des Arts du Canada, en mars 2007. Cent une lettres glissées dans des livres que Yann Martel donnait à Stephen Harper pour le sensibiliser à la littérature et à l’art et lui montrer, ainsi qu’il le mentionne dans son introduction révisée, « que les livres permettent merveilleusement de modeler notre existence ». 

Une bibliothèque idéale
Hermann Hesse (Rivages)

« C’est un bonheur que de se constituer progressivement une belle petit bibliothèque avec des moyens modestes en bravant toutes les difficultés : c’est un sport passionnant! » Hermann Hesse (1877-1962) n’est pas seulement le célèbre auteur de Siddharta, du Loup des Steppes et d’autres chefs-d’œuvre de la littérature allemande. C’était aussi un immense lecteur, un bibliophile extraordinaire. Vivant dans le commerce intime d’ouvrages rares ou bon marché, issus de toutes les cultures, de toutes les époques, il dresse ici pour nous le catalogue d’une bibliothèque de littérature universelle, et nous fait partager ses découvertes, ses joies et ses amours.

(Les résumés sont ceux des éditeurs.)

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