12 recueils de poésie pour le 12 août

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Encore une fois cette année, les libraires donnent rendez-vous aux lecteurs de tous genres pour la troisième année de l’événement Le 12 août, j’achète un livre québécois! Rappelons que cette initiative a été lancée par les auteurs Patrice Cazeault et Amélie Dubé via Facebook. Cet appel a eu un succès retentissant et depuis, libraires et lecteurs se préparent pour participer massivement à cette journée. Du 1er au 12 août inclusivement, nous vous proposerons chaque jour 12 titres québécois que vous pourrez voir apparaître sur notre site. N’hésitez pas à vous en inspirer et à ajouter des titres à ceux suggérés.

Voici 12 recueils de poésie québécoise pour vous donner des idées pour vos achats du 12 août!


Bleuets et abricots
Natasha Kanapé Fontaine (Mémoire d’encrier)

La poète offre une poésie puissante, audacieuse, sans concession, qui frappe fort et prend au cœur. Natasha Kanapé Fontaine s’adonne également au slam, ce qui se ressent d’ailleurs dans la musicalité de ses mots, dans sa poésie rythmée, vibrante, qu’on a envie de lire à voix haute pour en mesurer toute l’ampleur.

Le grand retour
Pierre Chatillon (Les Écrit des Forges)

Alors que les jours passent et que la mort approche, au lieu de s’imaginer le grand départ, le poète pense à son retour, à ces petites choses qui nous font aimer la vie. Malgré l’horreur qui se déroule parfois, il observe avec tendresse et finesse la beauté du monde qui donne un sens à l’existence.


Frayer
Marie-Andrée Gill (La Peuplade)

Alors que l’adolescente se cherche, la ouananiche fraye et le lac est là, rassurant, point d’ancrage essentiel en cette période de désœuvrement : « Nous sommes le monde/mais nous le savons pas. » Immense bonheur que de retrouver la poésie incomparable de Marie-Andrée Gill dans cette quête identitaire.


Les âges concentriques
Philippe More (Poètes de brousse)

Un enfant perd son grand-père; il apprend à vivre un deuil et essaie de comprendre la mort, la finalité. À travers ce dur apprentissage, l’enfant vieillit et quitte peu à peu l’enfance. Une touchante poésie qui résonne avec fulgurance en nous : « À quoi sert la lumière/s’il n’y a plus de place/entre les images pour/voir? »


Je suis la fille du baobab brûlé
Rodney Saint-Éloi (Mémoire d’encrier)

Cette poésie, d’une telle beauté qu’il faut la savourer lentement, semble nous livrer un secret, celui de cette fille exilée, qui se cherche un visage, une identité. Dans cette mise à nu, le souffle poétique devient un témoin privilégié de cette quête ainsi qu’un hymne à ce monde imaginaire et réel, à cet univers à découvrir.


La vie sauve
Jonathan Lamy (Le Noroît)

Alors que le désir de vivre et de mourir se côtoient, que « la violence d’être au monde/est inépuisable », le poète célèbre ici la tendresse, l’amour et l’humanité, parce qu’il faut bien garder espoir. Et il y a ces mots puissants « pour bercer toutes les tristesses ».


Le son friable de l’étreinte
Marie-Belle Ouellet (Éditions David)

L’absence de l’autre qui se dérobe laisse la femme désillusionnée et aux prises avec des non-dits, des silences. Un recueil sur la fragilité des êtres et les aubes qui les sauvent. « Nous ne sommes qu’une seule et même langueur, chassant la cendre, espérant l’improbable. »


Je ne suis pas celle que vous croyez
Anne Martine Parent (La Peuplade)

Une femme se remémore son enfance, cherche à s’ancrer, parce que la vie implique d’apprendre, de grandir, de jongler avec les deuils et des blessures. Ce recueil témoigne de la difficulté d’être, de vivre, de « faire partie du monde », de vieillir, en laissant l’enfance derrière…


Tabloïd
Mathieu K. Blais (Le Quartanier)

« Chaque matin prend une éternité/à s’écrire/comme du monde. » Le quotidien s’incruste, l’ennui se propage, la vie tangue et s’élance parfois en vain tandis que le poète tente de figer l’instant et d’attraper quelques vestiges de ce monde qui poursuit sa course folle. Une poésie cynique à souhait, mais ô combien libératrice.


Nous les vivants
Stéphanie Filion (Le lézard amoureux)

L’amour, la solitude, la mort du père : tous les détails sont contemplés par un regard tendre, sensible et touchant. Malgré les douleurs qui surviennent, il y a un ravissement à se sentir vivant, à savourer chaque moment, chaque parcelle de vie.


Le cours normal des choses
Sara Dignard (Du Passage)

Lors d’un hiver aux Îles-de-la-Madeleine, la poète s’imprègne du quotidien alors que l’horizon, la mer, le silence et le vent contribuent au recueillement, au havre de paix, à la douceur : « Des pas s’attardent à l’étage/sérigraphies derrière les paupières/à main levée/je retrace les frontières/toujours cette ligne/brisée par l’absence/compte tes temps de passage/relie les médianes ».

Il fait un temps de bête bridée
Mathieu Simoneau (Le Noroît)

Devant les bêtes et la nature, les mots sondent les profondeurs pour tenter de délier les nœuds, de trouver un sens à l’existence, dans cette impossible réalité, imprégnée de grisaille et de monotonie. Mais l’espoir est bien là, tapi, dans cette poésie résolument puissante et imagée. 

 

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