Autre prix français très attendu, le Médicis a été décerné aujourd’hui. Le jury a choisi d’honorer Yannick Haenel pour son roman Tiens ferme ta couronne publié en septembre chez Gallimard. Ce roman éclectique où il est question d’un scénario sur l’écrivain Herman Melville interroge le rapport entre cinéma et littérature et pour ce faire, nous entraîne au milieu de péripéties où l’on peut autant trouver un sosie d’Emmanuel Macron que la présence surnaturelle de la déesse Diane. « La comédie de notre vie cache une histoire sacrée : ce roman part à sa recherche », nous promet Tiens ferme ta couronne. Ce roman est le septième de l’auteur.

Le Médicis étranger a été remis à l’Italien Paolo Cognetti pour Les huit montagnes (Stock). Il relate l’amitié entre deux garçons de onze ans, Pietro, enfant de la ville, et Bruno, enfant de la montagne. Alors que vingt ans plus tard Pietro vit des moments difficiles, c’est auprès de la nature, dans les montagnes que son ami Bruno lui a fait connaître, que Pietro viendra se réfugier. « L’écrivain italien s’est installé il y a dix ans dans les Alpes. Pour apprendre à vivre, seul et libre, et pour écrire. « Les huit montagnes témoigne éloquemment du succès de cette entreprise », rapporte le journal Le Monde. Ce livre écrit à la première personne recèle en effet de grands pans autobiographiques et un souffle poétique certain.

Le Médicis de l’essai a été remporté par Shulem Deen pour Celle qui va vers elle ne revient pas (Globe). L’auteur revient sur son parcours de juif hassidique et sur ce qui l’a mené à questionner sa foi et ses repères avant d’être exclu de sa communauté. « Ce récit est le plus lyrique, mais aussi le plus minutieux et le plus spirituel jamais écrit par un déserteur », peut-on lire dans le New Yorker à propos de ce livre.

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