Prix Jacques-Cartier pour Vertiges

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Alors que Quai no 5, la nouvelle collection des Éditions XYZ, vient à peine de prendre son envol avec deux premiers titres parus cet automne, soit Vertiges de Fredric Gary Comeau et Faire violence de Sylvain David qui ont tous deux recueilli de très bons mots de la part de la critique. Et voilà que Vertiges est couronné du prix Jacques-Cartier du roman et de la nouvelle de langue française. Remis lors des 26e Entretiens du centre Jacques-Cartier de Lyon, le prix est accompagné d’une bourse de 5000 $. Auteur-compositeur-interprète, Fredric Gary Comeau est aussi poète. Il a déjà à son actif douze recueils de poésie, mais son livre Vertiges fait figure de premier roman.

L’écrivaine Nicole Brossard, qui est une plume marquante de nos lettres québécoises, était la présidente du jury. Elle commente avec éloges l’œuvre de Fredric Gary Comeau :

Avec ce premier roman, Fredric Gary Comeau nous offre, dans une langue habitée d’une parfaite tension poétique, une constellation de destins dans laquelle se déploie la modernité d’une écriture et d’un art de la vie devant soi, quels que soient les vertiges et les obstacles. Un très beau roman comme une percée de vie dans l’espace contemporain qui nous emporte.

Dans ce petit roman chorale, huit personnages s’entrecroisent, s’entrechoquent, et par ces liens qui les unissent, démontrent l’interdépendance de tous les destins humains. Même si le lecteur est projeté aux quatre coins du globe, face à des dilemmes intimes que chacun affronte bon an mal an comme il le peut, il se trouve plus qu’il ne se perd dans cet apparent désordre. Ne serait-ce que dans la reconnaissance du sort commun de la quête, du tâtonnement, de la recherche.

Chacun cherche l’ombre d’une quelconque divinité. Personne ne semble trouver le mot juste pour décrire ce qu’il vit. Personne ne sait que faire ni où aller.

L’Acadien Fredric Gary Comeau choisit très souvent des titres solos pour ces œuvres : d’Intouchable à Souffles, en passant par Trajets et Aubes, il arrive cette fois-ci avec de fascinants Vertiges. C’est qu’il n’est pas nécessairement besoin de beaucoup de mots pour dire beaucoup. Avec ce premier roman qui vaut déjà une distinction à son auteur, il nous tarde de lire le prochain Comeau romanesque.

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