Parisa Reza remporte le Prix Québec-France Marie-Claire Blais

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Le Prix Québec-France Marie-Claire Blais proclame une première œuvre littéraire écrite par un de nos cousins d’outre-Atlantique. C’est depuis 2005 que cet honneur est attribué et depuis 2011 que le lauréat est dévoilé au Salon international du livre de Québec. La 13e édition du prix a récompensé l’auteure Parisa Reza pour son roman Les jardins de consolation paru chez Gallimard à l’hiver 2015. Avec ce livre, l’auteure d’origine iranienne, arrivée en France à 17 ans, a aussi obtenu le prix Senghor du premier roman. Bien que le français ne soit pas sa langue maternelle, Reza a utilisé le français pour l’écrire, une des raisons selon l’écrivaine pour laquelle elle a publié son premier roman au début de la cinquantaine.

Le récit des Jardins de consolation se déroule dans l’Iran des années 1920 à 1953. Nous suivons les aléas sociaux et politiques du pays à travers la vie d’un couple de bergers, et celle de leur fils qui grâce à l’éducation qu’il a pu recevoir, fait maintenant partie des changements à venir.

De passage en Gaspésie il y a quelques jours, Parisa Reza raconte en entrevue à la radio de Radio-Canada la nature de son roman : « C’est une histoire d’amour sur fond d’événements historiques. […] Les gens sont étonnés de voir ce visage de l’Iran. Au fond, on se rend compte que partout dans le monde, l’essence de la vie c’est l’amour et le travail et que les gens se ressemblent. »

Le prix Québec-France Marie-Claire Blais est accompagné d’une bourse de 2000 $. L’an passé, la récompense a été remise à Gauthier Battistella pour son roman Un jeune homme prometteur (Grasset).

Le deuxième roman de Parisa Reza, Le parfum de l’innocence, paraîtra au Québec le 17 avril prochain.

 

EXTRAITS

« L’homme se révèle dans la défaite… Tu verras, à chaque fois que tu feras ton devoir d’homme, la défaite sera là. Autant l’aimer et la chérir. Bois-là comme le thé qui a l’amertume du poison la première fois, mais après, si tu l’acceptes, il te révélera à toi-même. »

« Il a toujours regardé la vie du haut des montagnes de Ghamsar ou des collines de Shemiran. En regardant si haut, il a mesuré la petitesse des hommes. Il sait que ce n’est pas la pauvreté qui est la source de la misère mais l’avidité. »

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