Créé en 1968, le prix Athanase-David est remis par le gouvernement du Québec à un écrivain pour l’ensemble de son travail. Le premier à l’avoir remporté est Félix-Antoine Savard. En 2017, près de 50 ans plus tard, le prix est attribué à l’écrivain Normand de Bellefeuille, qui a aussi tenu les rôles de journaliste, professeur, critique, éditeur, directeur littéraire et de collection.

Il publie un premier recueil de poésie, Ças, aux Herbes rouges en 1974. Depuis, sa bibliographie n’a cessé de s’allonger, se garnissant de poésie, de romans et de nouvelles, pour totaliser une quarantaine de livres. Au fil des ans, il récolte plusieurs prix d’envergure, dont deux Prix littéraires du Gouverneur général, le premier en 2000 pour La marche de l’aveugle sans son chien, aussi honoré du prix Alain-Grandbois, et en 2016 pour Le poème est une maison de bord de mer. Son plus récent ouvrage, Le poème est une maison désormais inhabitée, est paru au Noroît en septembre dernier. « Du poème au roman en passant par la nouvelle et l’essai, il utilise sa plume avec intelligence et audace, mariant profondeur humaniste et créativité », est-il écrit sur la page des Prix du Québec.

À propos du roman Un poker à Lascaux, Robert Boulerice de la librairie Le Parchemin écrit : « On entre tout de go dans cet univers familial, matriarcal et coloré. Une langue suave qui nous rentre dedans. Des liens extrêmement forts se tissent. Un monde avec des mystères qui ne seront pas nécessairement dévoilés et qui m’a gardé sur la corde raide, toujours dans l’expectative ».

Normand de Bellefeuille a également été éditeur chez Québec Amérique durant treize ans (1997-2010). Il est présentement directeur littéraire aux éditions Druide.

Le jury était composé cette année des pairs Bertrand Laverdure, François Barcelo, Mauricio Segura, Karoline Georges et Hervé Bouchard.

Parmi les autres Prix du Québec, notons que Guy Bertrand remporte le prix Georges-Émile-Lapalme qui récompense le travail d’exception en matière de langue française et Jean Simard reçoit le prix Gérard-Morrisset pour sa carrière consacrée au patrimoine.

Chacun des lauréats reçoit une bourse de 30 000$, un parchemin et une médaille en argent de l’artiste Catherine Villeneuve.

 

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Photo : Laurent Theillet

Photo (vignette): Éric Labonté

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