Nina Bouraoui remporte le prix Anaïs-Nin pour son roman Otages paru au début de cette année aux éditions JC Lattès. Cette récompense honore l’auteur d’un livre qui n’hésite pas entre autres à transgresser les conventions.

Otages met en scène Sylvie Meyer, une femme et une mère de 53 ans dont le mari l’a quittée. Elle travaille dans une usine de caoutchouc et a toujours été une employée modèle. Un jour Victor Andrieu, son patron lui demande de faire la liste des écarts de conduite de ses collègues, ce qui entre en contradiction avec ses valeurs. Elle décidera de s’opposer et obligera son supérieur à écouter tout ce qui la laisse captive, portant un discours qui concerne plusieurs femmes.

« J’étais triste, sans l’admettre. Je crois que c’est à partir de ce moment que quelque chose s’est décroché de moi. Rien de grave, une sorte de fissure qui a pris son temps avant de s’élargir. Par cette fissure, tout est entré, doucement, avec méthode. Comme dans la nature, tout s’est répondu, équilibré. »

Otages de Bouraoui a été élu au deuxième tour par huit voix contre trois à Jessica L. Nelson qui se trouvait dans la liste des finalistes pour son roman Brillant comme une larme (Albin Michel). Nina Bouraoui succède à Lionel Duroy qui a remporté le prix Anaïs-Nin l’an dernier avec Eugénia (Julliard).

 

 

Photo de Nina Bouraoui : © JC Lattès

Publicité