Mario Brassard remporte le prix Émile-Nelligan

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Les membres du jury s’entendent pour dire que les oeuvres des candidats en nomination pour le prix Émile-Nelligan, prix qui récompense le recueil d’un jeune poète de moins de 35 ans, étaient de haut calibre. Les livres Pleurer ne sauvera pas les étoiles (Poètes de brousse) de François Guerette et Francis Bacon apôtre (Poètes de brousse) de Catherine Harton ont été fort remarqués mais c’est à Le livre clairière (Les Herbes rouges) de Mario Brassard que le prix est finalement revenu.

Le livre clairière est le troisième recueil du poète originaire de Ste-Flore, en Mauricie. L’auteur a été deux fois finaliste pour le Prix du Gouverneur général de poésie et pour le Grand Prix du livre de Montréal. Il a aussi été finaliste pour le prix Émile-Nelligan en 2004 pour son premier recueil Choix d’apocalypses, mais c’est cette année qu’il décroche les lauriers avec Le livre clairière, recueil de fin du monde qui parle de la maladie d’un être cher mais qui invite tout de même à garder l’espoir au coeur.

Au nord de toute chose, je peins le tableau de la pire espèce, j’énumère la noirceur au bout de l’œil ― nuit repoussée d’heure en heure en heure jusqu’à ses premiers aveux de lumière. Encore un peu de fatigue, et la fenêtre débouchera peut-être sur une clairière où rendre les armes.

Brassard reçoit une bourse de 7500$, en plus d’une médaille à l’effigie d’Émile Nelligan et d’une semaine de promotion à l’étranger remise par l’Association internationale des études québécoises (AIEQ).

Rappelons que le jury était composé de Jean-Simon Desrochers, Benoit Jutras et de la présidente Monique Deland. Cette dernière s’exprime sur l’oeuvre primée : « D’une précision métronomique, la langue puise à un réservoir d’images étonnantes, brillantes d’intelligence, qui flirtent par instants avec l’indécodable avant d’éblouir par l’éclat de leur sens lumineux ».

Toutes nos félicitations au lauréat!

Le Devoir 

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