C’est lors de la journée d’ouverture que le Salon du livre du Saguenay-Lac-Saint-Jean, qui s’est terminé dimanche dernier, a remis ses prix. Cinq prix ont été décernés à quatre auteurs de la région. Parmi ceux-ci, Larry Tremblay a récolté deux prix, un destiné à son roman L’impureté (Alto) et l’autre pour son album jeunesse Même pas vrai (La Bagnole). « Merci au salon qui est dans mon cœur depuis longtemps, a exprimé l’auteur. Aujourd’hui, j’ai vu beaucoup d’enfants. Ça donne espoir de voir qu’on mise sur la littérature jeunesse. On est sur la bonne voie », rapporte le journal Le Quotidien.

Dans la catégorie Récit, conte, nouvelle, Le jour où j’ai tué l’anxiété (Québec-Livres) de Louise Reid l’a emporté. Selon les dires de l’auteure, ce livre est son plus personnel. Madame Reid a écrit plus d’une dizaine de livres concernant les sujets du stress et de l’anxiété. Avec celui-ci, elle emprunte la forme du témoignage pour livrer son message.

Jean Désy reçoit le prix dans la catégorie Intérêt général pour son essai Amériquoisie (Mémoire d’encrier). À propos de ce livre, Susie Lévesque, libraire chez Les Bouquinistes à Chicoutimi, écrit : « Cet opus sur l’autochtonie est un recueil marqué par l’esprit nomade de l’auteur qui nous livre ses réflexions, au fil de ses pérégrinations. J’ai retrouvé cette belle sensibilité qui m’a tant plu lorsque j’ai lu L’accoucheur en cuissardes. Il réfléchit sur l’univers métissé qui pourrait changer la façon dont les êtres humains vivent entre eux. »

Le prix Découverte a quant à lui été remis à l’auteur Kevin Lambert pour Tu aimeras ce que tu as tué (Héliotrope), percutant premier roman au style propre qui a déjà ravi plus d’un lecteur.

Extrait
« On dit souvent que la mort, ça s’attrape et que ça se propage comme la peste; notre enseignant de chimie est retrouvé dans son bureau au retour du congé, la cervelle éclatée sur la chaise en cuir et l’émail brisé, au bout des dents, d’avoir mordu trop fort le canon du fusil. On lui rend hommage, mais c’est pas une grande perte : j’ai beau faire semblant, j’arrive pas à croire à la « valeur » de la vie de cet homme détestable et je célèbre secrètement chacune des nouvelles morts d’un membre de son espèce comme un pas de plus vers l’élimination du sexe masculin. Chaque suicidé fait un petit barda à l’école, qui multiplie les rencontres de prévention, où l’on manque d’arguments pour nous vendre l’importance de vivre. »

Les finalistes 2017 du Salon du livre du Saguenay

 

Photo de Kevin Lambert : Valérie Lebrun

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