Les 6 finalistes du prix Libraires en Seine 2017

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Des prix décernés par des libraires, oui, on aime. Pourquoi? Parce que les libraires sont ces lecteurs passionnés qui, certes aiment un livre avec leur cœur, mais également avec leur esprit. En voyant la production littéraire annuelle, et ce, année après année, ils développent un sens critique aiguisé en plus d’être en mesure de voir quels bons livres trouveront preneurs auprès de leurs clients.

L’association Libraires en Seine qui regroupe dix établissements de l’Ouest parisien, a établi sa liste des six ouvrages qui seront ensuite soumis à un jury composé de lecteurs et de clients. Ceux-ci auront jusqu’au 13 mai pour voter. Nous attirons votre attention sur Station eleven, titre paru au Québec chez l’éditeur Alto. L’an dernier, c’est Jeanne Benameur qui avait remporté les éloges pour Otages intimes.

Voici donc les ouvrages en lice cette année :

 

The Girls d’Emma Cline (Quai Voltaire)
Premier roman d’une auteure qui se distingue autant par son style, ses talents de raconteuse que sa capacité à décortiquer l’âme humaine, The Girls est bien plus qu’une fiction basée sur la secte de Charles Manson. Dans ce roman de passage à l’âge adulte avant tout, on y suit Evie qui, à 14 ans, troublée par ses premiers émois sexuels, sera prête à tout pour aimer, être aimée et se sentir appartenir, enfin. La force du roman vient de cette narration menée par une jeune fille qui sans être complètement inconsciente, fonce tout de même tête baissée vers la catastrophe. Mais aussi, et surtout, dans ce subtil portrait groupé de femmes pour qui la libération sexuelle a été l’équivalence de pouvoir enfin sortir de la grange, mais seulement pour terminer dans un enclos. (Anne-Marie Genest, librairie Pantoute)

 

 

 

Station eleven d’Emily St. John Mandel (Rivages/Alto)

« Mon intérêt pour un livre grimpe d’un niveau supplémentaire lorsqu’il s’agit de roman d’anticipation. C’est avec enthousiasme que j’ai entamé la lecture de Station Eleven (attention, prononcer Station en français) et j’ai été happé dès le départ. Je peux affirmer sans honte qu’il a été mon roman de l’été! C’est une histoire qui se passe 20 ans après un virus qui a presque décimé le genre humain. Ce qui est particulier, c’est que l’on se retrouve au sein d’une troupe de théâtre itinérante qui se produit parmi les proches de survivants. Avec flashbacks fréquents dans le passé, la trame de nos personnages se tisse lentement, mais sûrement! Bonne lecture! » (Shannon Desbiens, librairie Les Bouquinistes)

 

 

 

Deux remords de Claude Monet de Michel Bernard (La Table Ronde)

« Deux remords de Claude Monet est un livre à la fois poignant et heureux d’où se dégage, au bout du compte, une paradoxale sérénité : celle de la création comme un magnifique défi au temps. » [Résumé de l’éditeur]

 

 

 

 

 

Hiver à Sokcho d’Elisa Shua Dusapin (Zoé)

Suggestion de la librairie L’Exèdre (Trois-Rivières)
« À Sokcho, petite ville portuaire proche de la Corée du Nord, une jeune Fran­co-coréenne qui n’a jamais mis les pieds en Europe rencontre un auteur de bande dessinée venu chercher l’inspiration depuis sa Normandie natale. C’est l’hiver, le froid ralentit tout, la cuisine de poissons peut être dangereuse, les corps douloureux, les malentendus suspendus, et les coups de crayon danser sur le papier : une attirance fragile se noue entre ces deux êtres aux cultures si dif­férentes. Ce roman délicat comme la neige sur l’écume transporte le lecteur dans un univers d’une richesse et d’une originalité rares, à l’atmosphère puissante. » [Résumé de l’éditeur]

 

 

 

La danse des vivants d’Antoine Rault (Albin Michel)

« Grande fresque historique et roman d’aventures captivant, où personnages imaginaires et réels se côtoient, La danse des vivants nous entraîne dans une épopée à travers l’Allemagne de Weimar. C’est toute l’Europe de l’entre-deux-guerres déchirée par la violence des nationalismes et des idéologies que nous dépeint l’auteur à travers ce héros sans mémoire.De surprises en surprises, une réflexion sur l’identité et le destin de l’homme emporté et bouleversé par la marche de l’Histoire. » [Résumé de l’éditeur]

 

 

 

Songe à la douceur de Clémentine Beauvais (Sarbacane)

« Quand Tatiana rencontre Eugène, elle a 14 ans, il en a 17; c’est l’été, et il n’a rien d’autre à faire que de lui parler. Il est sûr de lui, charmant, et plein d’ennui, et elle timide, idéaliste et romantique. Inévitablement, elle tombe amoureuse de lui, et lui, semblerait-il… aussi. Alors elle lui écrit une lettre; il la rejette, pour de mauvaises raisons peut-être. Et puis un drame les sépare pour de bon. Dix ans plus tard, ils se retrouvent par hasard. Tatiana s’est affirmée, elle est mûre et confiante; Eugène s’aperçoit, maintenant, qu’il la lui faut absolument. Mais est-ce qu’elle veut encore de lui? Songe à la douceur, c’est l’histoire de ces deux histoires d’un amour absolu et déphasé – l’un adolescent, l’autre jeune adulte – et de ce que dix ans à ce moment-là d’une vie peuvent changer. Une double histoire d’amour inspirée des deux Eugène Onéguine de Pouchkine et de Tchaikovsky – et donc écrite en vers, pour en garder la poésie. » [Résumé de l’éditeur]

 

Les dix librairies participantes sont : Dédicaces (Rueil-Malmaison), L’Amandier (Puteaux), L’Ecriture (Vaucresson), La Boîte à lettres et La Librairie nouvelle (Asnières), Les Caractères (Colombes), Les Cyclades (Saint-Cloud), La Librairie de Bagatelle (Neuilly), La Librairie des Batignolles (Paris 17e) et Les Beaux titres (Levallois).

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