Le jury du Renaudot a décidé cette année d’accorder son prix à Olivier Guez pour son roman La disparition de Josef Mengele paru aux éditions Grasset en août dernier. D’abord, pour ceux et celles qui ne le savent pas, Joseph Mengele était un officier allemand qui travailla comme médecin dans les camps de concentration d’Auschwitz. Il participa à la sélection des déportés destinés au gazage et, à titre de chercheur, il entreprit diverses expériences médicales sur des sujets juifs, faisant d’eux de véritables cobayes humains. À la fin de la guerre, il réussit à s’enfuir en Argentine et ne fut jamais condamné.

Olivier Guez entreprend de raconter les trente années qui ont conduit Josef Mengale à fuir, de l’après-guerre jusqu’à sa mort. Il meurt par noyade au Brésil en 1979, mais ce n’est qu’en 1985 que son corps est identifié après exhumation. Remis le même jour que le prix Goncourt qui récompensa Éric Vuillard pour un autre récit sur la Deuxième Guerre, Olivier Guez a déclaré : « Je pense qu’on ne s’est jamais remis de cette césure qui est la période de 14-45, je pense qu’on vit toujours là-dedans et qu’elle est civilisationnelle », rapporte le magazine Livres Hebdo.

Olivier Guez a publié plusieurs essais politiques, mais La disparition de Josef Mengele est son deuxième roman, après Les révolutions de Jacques Koskas paru en 2014 (Belfond).

Le prix Renaudot de l’essai à quant a lui été remporté par Justine Augier pour De l’ardeur (Actes Sud, octobre 2017), une biographie de l’avocate et dissidente syrienne Razan Zaitouneh, adepte de la non-violence et défenseure des droits de la personne, portée disparue depuis décembre 2013.

Le prix Renaudot poche a été décerné à Louisiane C. Dor pour son premier roman Les méduses ont-elles sommeil? (Folio, mai 2017). 

Photo d’Olivier Guez : Jean-François Paga/Grasset
Photo de Justine Augier : Actes Sud

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