C’est avec son recueil de récits Les pérégrins que l’auteure polonaise Olga Tokarczuk a conquis le jury du Man Booker International Prize. Traduit en anglais par Jennifer Croft sous le titre Flights, le livre, paru en français aux éditions Noir sur Blanc en 2010 et en langue anglaise aux éditions Fitzcarraldo l’an dernier, a donc remporté le prestigieux honneur. Le montant de 50 000 livres sterling – plus de 85 000 dollars canadiens – qui accompagne le prix, a été partagé entre l’auteure et sa traductrice.

Ce livre a déjà valu à Olga Tokarczuk le prix Nike, une récompense polonaise d’aussi grande envergure que le Goncourt en France. Elle l’a aussi obtenu pour Les livres de Jakób, son prochain roman à être publié en français et dont la sortie est prévue en septembre prochain, toujours aux éditions Noir sur Blanc.

Dans Les pérégrins, les personnages sont des nomades qui changent constamment de lieux, mus par un profond besoin de liberté. « On ne peut voir que des fragments du monde, il n’y a pas autre chose. Il y a juste des instants, des bribes, des configurations fugaces qui, à peine surgis dans l’existence, se désagrègent en mille morceaux. Et la vie? Cela n’existe pas. » Ode au voyage, celui qui nous mène d’un point à un autre autant que celui intérieur, Les pérégrins, publié originalement en polonais avec le titre Bieguni en 2007, poursuit son joyeux périple quelque dix années plus tard. Et parions que plusieurs autres lecteurs parsèmeront sa route.

 

Photo : Grzegorz Zygadlo

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