L’écrivain Tanguy Viel remporte le Grand Prix RTL-Lire 2017 pour son roman Article 353 du code pénal (Minuit). Le lauréat a été choisi par 100 lecteurs parmi cinq finalistes, qui avaient été sélectionnés par les rédactions de la radio RTL et du magazine Lire. Les autres titres en lice étaient : Une femme au téléphone de Caroles Fives (Gallimard), Sous le compost de Nicolas Maleski (Fleuve), Le cas Malaussène (t. 1) : Ils m’ont menti de Daniel Pennac (Gallimard) et Tout ce dont on rêvait de François Roux (Albin Michel).
« Quelle belle surprise que cet Article 353 du code pénal! Tanguy Viel use d’une langue riche et savamment façonnée pour décrire l’échange entre un homme ayant commis un homicide sur un promoteur immobilier et un juge chargé d’établir sa responsabilité. Le dialogue, porté par les réflexions de Martial Kemmeur, tout juste arrêté par la police, permet de suivre le fil d’une vie – une perte de contrôle, pourrait-on dire – qui l’a mené à commettre ce geste. Le langage paré d’une grande humanité et d’une vivacité d’esprit, le doute, le poids des décisions : tout cela se rencontre avec précision dans ce huis clos libérateur. Le lecteur, témoin de ces confessions livrées avec un aplomb et une sincérité désarmante, en vient à se questionner : qu’aurait-il fait? Comment aurait-il réagi? Le juge se pose vraisemblablement les mêmes questions. Brillant, brillant! » – Dominique Lemieux, Les libraires
Rappelons que l’an dernier, ce prix a été remis à Olivier Bourdeaut pour En attendant Bojangles (Finitude).
« Maintenant, je demande : est-ce que le silence, c’est comme l’obscurité? Un trop bon climat pour les champignons et les mauvaises pensées? Maintenant c’est sûr que je dirais volontiers ça, que les vraies plantes et les fleurs, elles s’épanouissent en plein jour, et qu’il faut parler, oui, il faut parler et faire de la lumière partout, oui, dans toutes les enfances, il ne faut pas laisser la nuit ni l’inquiétude gagner. » – Extrait d’Article 353 du code pénal
