Le Grand prix du livre de Montréal

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Le Grand prix du livre de Montréal est décerné à un écrivain habitant l’île et existe depuis 1965 (prenant une brève pause de 1983 à 1986). Il  a récompensé les plus illustres: Roland Giguère, Gaston Miron, Victor-Lévy Beaulieu, Hubert Aquin, Pierre Vadeboncoeur, Gérald Godin, Robert Lalonde, Michel Tremblay, et tout juste l’an passé Marie-Claire Blais. Ce prix s’accompagne d’une bourse de 15 000$. Nous connaissons maintenant les cinq finalistes de cette année :

(Les résumés sont ceux des éditeurs et l’ordre est alphabétique.)

Martine AudetDes voix stridentes ou rompues (Les Éditions du Noroît)

Qu’est-ce que je dis dans ce que je tais ? Qu’est-ce que je tais dans ce que je dis ? Lié à la nécessité de dire autant qu’à son incapacité, Des voix stridentes ou rompues est un recueil qui se déploie à même le remous, la violence inévitable de toute apparition, de toute disparition, afin de rendre compte de cette tension que le cœur anime comme un appel.

Alain FarahPourquoi Bologne? (Le Quartanier)

Un écrivain dédoublé entre deux époques ne se sent bien dans aucune. Nous sommes en 1962, nous sommes en 2012, en même temps, pourquoi choisir. Le problème est ailleurs, et lui aussi est double: on surveille le narrateur jour et nuit, et un psychiatre expérimente à McGill le mind control sur ses patients. Nab Safi, l’oncle du narrateur, en sait quelque chose, mais il n’est bientôt plus là pour en témoigner. Hanté par des cauchemars énigmatiques, l’écrivain s’enfoncera dans les spirales d’une enquête où se télescopent les lieux et les gens.

Marcel LabinePromenades dans nos dépôts lapidaires (Les Herbes Rouges)

Avec Promenades dans nos dépôts lapidaires l’auteur entraîne le lecteur dans un parcours rocailleux désirant ainsi témoigner de la précarité, de la dégradation inéluctable et de la finitude appréhendée de la poésie, sa présence au monde se faisant de plus en plus friable. Sommes-nous près de l’échapper, de l’abandonner à elle-même dans la poussière des chemins que nous empruntons avec l’énergie du désespoir ?

Catherine LerouxLe mur mitoyen (Alto)

Madeleine parle toute seule, même quand elle a de la compagnie. Lorsque son fils revient avec une demande qui bouleverse sa vie, elle comprend à qui elle s’adresse quand elle ne parle à personne. En se serrant la main pour la première fois, Ariel et Marie s’évanouissent. Des années plus tard, ils sont mariés, Ariel est à la tête d’un pays en déroute et ils sont sur le point de défaillir de nouveau. Entre deux tremblements de terre, Simon et Carmen tentent de poser à leur mère la question la plus ancienne de leur existence. La réponse qu’elle leur livre malgré elle crée entre eux une fracture digne de la faille de San Andreas. Et quelque part dans le sud des États-Unis, deux petites filles déposent un sou sur le rail d’une voie ferrée.

Pierre SamsonLa maison des pluies (Les Herbes Rouges)

Après de nombreuses années passées à patrouiller la planète en quête de langues en voie de disparition, Benjamin rentre au bercail pour donner un cours d’introduction à la linguistique. Or, voilà qu’il apprend une nouvelle troublante. Il aurait un fils, issu d’une des nombreuses histoires d’amour qu’il a connues sur la planète. Et le jeune homme cherche non pas à retrouver ce père inconnu, mais à redéfinir son passé. Se lançant à la poursuite de ce fils, Benjamin entreprend un étrange périple. En effet, il revisite sa propre vie, mais guidé par les fantômes d’épisodes qu’il avait plus ou moins oubliés.

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