«Le jour se lève sur Griffintown après le temps de survivance,
les mois de neige et de dormance.»
Griffintown, de Marie Hélène Poitras succède à Il pleuvait des oiseaux de Jocelyne Saucier au prix littéraire France-Québec. Le roman de Poitras, dont on dit qu’il « propose une relecture poétique et urbaine du western spaghetti » a séduit le lectorat français et devient donc le fier représentant 2013 de la littérature québécoise dans tout l’Hexagone. La lauréate commente : «Je suis comblée ; la nouvelle m’a rendue électrique.J’étais très intriguée de voir si les lecteurs français allaient apprécier ce roman western qui a plus à voir avec nos racines américaines qu’européennes… Ça passe ou ça casse, ai-je pensé. » Nous avons maintenant la réponse !
Ce sont près de 600 lecteurs de la France qui ont participé au vote cette année. Les finalistes avaient été nommés par un comité de lecture formé de personnes oeuvrant dans le domaine littéraire et qui ont ensuite proposé les œuvres aux lecteurs français. En plus de Griffintown, Salut mon oncle!, de Marie-Paule Villeneuve (Triptyque) et Un léger désir de rouge, d’Hélène Lépine (Hamac) étaient en nomination.
Griffintown évoque avec originalité la vie des cochers du Vieux Montréal, ces cow-boys urbains. L’auteure, qui a elle-même été cochère durant deux étés, met en scène la vie épique qui s’y trame avec beaucoup d’imagination. Chevaux, meurtres et amour sont les ingrédients de Griffintown qui donne force et consistance à cet univers inusité des palefreniers. La journaliste littéraire Danielle Laurin du Devoir s’exprime ainsi : « Marie Hélène Poitras sait comment créer un climat. Une atmosphère. C’est remarquable dans Griffintown. On bascule complètement dans une autre réalité. On voit les choses, on les sent. »
Le prix France-Québec est assorti d’une bourse de 5000 euros (7200 dollars) et profite d’une belle visibilité médiatique.
Il est intéressant de noter qu’Attraction images prépare une adaptation du roman au cinéma.
